« Pour les trois premières années d’implantation, 2015 à 2018, on parle de 60 demandes. C’est passé ensuite à 54 pour une année, 93 et 116. Pour cette année, qui n’est pas tout à fait terminée, on parle jusqu’à maintenant de 163 demandes qui ont été formulées », a indiqué la gestionnaire médicale dans ce dossier, Valérie Faucher, lors du conseil d’administration du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay–Lac-Saint-Jean tenu jeudi.
Selon cette dernière, de nombreux facteurs expliqueraient cette augmentation, dont le fait que cette pratique est désormais acceptée par une plus grande partie de la population et moins taboue. Les équipes cliniques seraient aussi plus ouvertes et qualifiées afin de procéder à la démarche.
« De plus en plus de médecins la pratiquent et du soutien est offert aux médecins qui souhaitent débuter ce soin, sous forme de mentorat », précise Mme Faucher.
Jusqu’à présent, pour cette année, 40 % des aides médicales ont été administrées à domicile, comparativement aux années précédentes, où ces chiffres étaient presque anecdotiques.
À la maison
Les dernières statistiques démontrent également une évolution quant au lieu où est administrée l’aide médicale à mourir. S’il s’agissait presque exclusivement des centres hospitaliers au départ, davantage de personnes choisissent maintenant de recevoir le service à leur résidence.
« On parle de CHSLD, de maisons de soins palliatifs, de résidences pour personnes âgées ou de domiciles. Il y a vraiment un effort qui est fait pour respecter la volonté du patient à ce niveau. Jusqu’à présent, pour cette année, 40 % des aides médicales ont été administrées à domicile, comparativement aux années précédentes, où ces chiffres étaient presque anecdotiques », estime Valérie Faucher.
Les données finales pour l’année en cours pourront être connues en mai, au moment du dépôt du rapport annuel du CIUSSS.