La propriétaire de l’établissement, Linda Girard, a reçu la mauvaise surprise au cours des derniers jours. Elle s’est dite découragée qu’on lui tape dessus après avoir déployé maints efforts pour faire respecter les règles, autant auprès de ses employés que de ses clients. « J’ai tout fait pour faire respecter les règles pendant cette période. J’ai embauché du personnel pour la lecture du code QR. La question que je me pose est de savoir où s’arrête ma responsabilité là-dedans. Pourquoi devais-je faire la police pour gérer les règles sanitaires ? », interroge-t-elle.

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Elle ajoute que même si elle était présente 80 heures par semaine dans son restaurant, il était bien difficile de surveiller en tout temps des clients ayant consommé de l’alcool qui décident de ne plus porter le masque ou qui décident de rapprocher des tables sans autorisation.

M^me Girard affirme être intervenue à des centaines de reprises pour avertir sa clientèle et son personnel de porter le masque et de respecter les règles, certains ayant même quitté l’endroit pour ne plus revenir. « J’ai tout fait pour faire respecter les règles au meilleur de mes connaissances. Je n’étais pas tout le temps présente. »

La question que je me pose est de savoir où s’arrête ma responsabilité là-dedans. Pourquoi devais-je faire la police pour gérer les règles sanitaires ?

Même si elle n’entend pas contester en cour les amendes reçues, M^me Girard va consulter un procureur afin d’analyser une éventuelle porte de sortie. « Ça n’a pas de sens, tout le travail qu’on a eu à faire pendant ces deux ans, y compris l’installation de plexiglas. J’ai reculé de cinq ans et j’ai perdu 200 000 $ de ventes », conclut-elle.