« Le Festival est l’occasion pour les cinéastes de présenter et d’accompagner leur film pour qu’il soit vu par gens significatifs. Ils peuvent également aller à la rencontre des professionnels de l’industrie et des gens du milieu. On assiste d’ailleurs à la naissance de nouvelles amitiés et on voit même germer des idées de films, c’est un terreau extrêmement fertile », souligne Mélissa Bouchard, directrice de la programmation.

La Compétition parallèle 

Pour cette compétition, un total de 20 courts métrages ont été sélectionnés et répartis selon trois programmes distincts. Tourner à Tout Prix! propose des films tournés de manière indépendante, sans aide financière du milieu. 100% Régions est dédié aux films produits et tournés en périphérie des grands centres alors que le programme Americana met de l’avant des films en provenance des trois Amériques pour offrir la chance aux cinéastes de se faire connaître outre-mer. « Le programme Tourner à tout prix permet entre autres d’offrir plus de place aux films québécois qui sont souvent sous-représentés à travers les festivals. Il s’agit également d’une opportunité de faire entendre plusieurs voix avec des propositions de films différentes. On décèle à travers ces films de l’audace et de la folie que l’on ne retrouverait pas nécessairement avec des films qui sont produits avec plus de contraintes », ajoute la directrice de la programmation.

En plus d’un prix remis dans chacune des catégories par le jury, un nouveau prix du public permettra de récompenser un cinéaste, grâce à un vote en ligne, qui a su marquer les cinéphiles à travers son œuvre. Au total, ce sont plus de 100 000$ en argent et en services qui seront offerts aux lauréates et aux lauréats de la 26^e édition du Festival REGARD.

Parmi les films retenus pour la Compétition parallèle, celui de François Harvey; Rencontre avec Robert Dole, sera présenté dans le programme 100% Régions. « C’est toujours un honneur d’être sélectionné et c’est un soulagement de savoir que notre film va être vu et entendu pour tous ceux qui ont  participé au projet. Les cinéphiles du Festival sont d’ailleurs un bon public très ouvert à la découverte et capable d’apprécier plusieurs formes de cinéma », témoigne le cinéaste de la région. Évoluant dans un univers parallèle, en marge des structures industrielles, François choisit délibérément de produire ses films en région. Ce qui importe pour lui, c’est la rencontre avec l’autre d’où émergent des histoires. « J’aime filmer les gens à côté de moi et je pense qu’on a tout intérêt à retourner la caméra vers nous-mêmes pour essayer d’entendre et de voir autrement à travers les dispositifs cinématographiques », ajoute-t-il.

C’est d’ailleurs la proposition qu’il nous fait avec son film qui se veut une œuvre expérimentale issue d’un témoignage du réel. Le court métrage donne la parole à Robert Dole qui nous livre son histoire et expose sa vision de la schizophrénie. Une contamination mutuelle existe entre le fond et la forme afin d’exposer une schizophrénie qui contamine l’écran, sans toutefois entrer dans la caricature. « Je souhaitais trouver des vases communiquant entre le thème et le processus de création afin de créer une certaine schizophrénie audiovisuelle. Le défi était que mes interventions sur le matériel ne dénaturent pas le contenu de la thématique original », termine le cinéaste.

Pour connaître la programmation complète et pour vous procurer votre passeport qui donne accès à toutes les projections en salle et en ligne (28 mars au 10 avril) en plus de la programmation Vie Nocturne, visitez le www.festivalregard.com.

Qu’on allume les projecteurs et que commence cette 26^e édition tant attendue des cinéphiles. 

Place au cinéma !