{"accessibility":"METERED","authors":[{"description":{},"email":"clabrie@lequotidien.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fddc9778a-72b3-4d5e-8a69-2f0f582df7a5.png&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Carolyne Labrie","source":"Le Quotidien"}],"channel":"Actualités","chapters":[{"position":0,"text":"

« Nous sommes supposément un service essentiel, mais on ne nous laisse pas faire notre travail comme il se doit », mentionne Joëlle Côté, intervenante dans les quatre locaux de la Maison des jeunes de Chicoutimi.

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Elle et sa collègue se divisent la tâche tant bien que mal, avec l’aide des employés à temps partiel, principalement des étudiants universitaires en éducation spécialisée, en travail social ou au baccalauréat en intervention plein air. « Une chance qu’ils sont investis ! », lance la travailleuse sociale, qui admet qu’elle oeuvre dans le secteur communautaire par passion, les salaires n’étant pas du tout concurrentiels.

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Le problème part du fait que cette ressource n’est pas reconnue à sa juste valeur, croit Joëlle. « Vu que nous n’avons pas de résultats tangibles, que ça ne se calcule pas, c’est comme si on n’existait pas. Pourtant, on apporte beaucoup aux adolescents qui trouvent un groupe ici, où il y a beaucoup d’ouverture. »

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Josiane Harvey peut témoigner des relations qui se construisent dans ces locaux. « J’ai commencé à venir ici à 13 ans avec mes amis et aujourd’hui, je suis sur le conseil d’administration ! »

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De nature anxieuse, elle confie que les intervenants l’ont beaucoup aidée et écoutée. « On jasait. On racontait nos journées et, parfois, on parlait des trucs plus tabous qu’on n’a pas envie de dire à nos parents. »

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Joëlle Côté travaille depuis sept ans dans les maisons des jeunes. « J’aime ça ! C’est une période difficile, l’adolescence. Tout est en changement et tu ne sais pas trop à qui parler. Moi, je suis là. » ","contentType":"image","credits":"LE PROGRÈS, JEANNOT LÉVESQUE","position":5,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F5f7ae30b-0a54-43e5-9a9f-9d62e4b5c8ce.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":6,"text":"

Pour la jeune femme, il est primordial que ce service puisse reprendre ses activités normalement et recevoir un financement adéquat. « On a le tiers de ce qu’on devrait avoir », calcule pour sa part Joëlle.

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La Maison des jeunes de Chicoutimi demande 380 000 $ de plus pour survivre à l’année 2022.

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Des subventions sont possibles pour des projets spécifiques, mais pas pour la mission de base de l’organisme. « C’est triste, parce que ces projets vont durer deux ans, par exemple, mais ensuite, nous n’avons pas l’argent pour poursuivre l’initiative et garder l’employé avec nous. On finance seulement dans l’immédiat. »

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Les quinze maisons des jeunes de la région, et celles d’ailleurs au Québec, sont des organismes indépendants dont la source de financement provient uniquement de l’État. « Parfois, on va faire des collectes de fonds pour une activité spécifique pour les jeunes, mais on ne peut pas faire ça pour un salaire. »

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Entre le manque de financement et les fermetures obligées au gré des vagues de la COVID-19, la travailleuse sociale voit à quel point les adolescents sont isolés plus que jamais. « L’automne dernier, on avait repris un certain rythme et on avait même des nouveaux qui venaient, mais là, on a encore été obligés de fermer. »

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Auparavant, une trentaine d’entre eux envahissaient en soirée la salle de la Maison des jeunes de Rivière-du-Moulin, où Joëlle a reçu Le Progrès pour l’entrevue. Maintenant, ils sont une quinzaine à venir, lorsque c’est possible. « C’est ça dans plusieurs maisons des jeunes. En milieu rural, c’est pire encore et c’est plate, parce que c’est souvent le seul endroit pour les ados. »

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Le Regroupement des maisons des jeunes du Québec a lancé au cours de la dernière semaine une campagne nationale pour interpeller le gouvernement Legault sur leur manque de financement. Des initiatives sont prévues jusqu’au 13 mars, dont une déclaration d’engagement que les citoyens sont invités à signer (https ://rmjq.org/mobilisation/plus-pour-nos-ados/). Elle sera remise au gouvernement provincial.

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