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La Russie est devenue depuis quelques années le plus important exportateur de bois d’oeuvre de la planète avec 13 milliards de pieds mesure planche (PMP), contre 11 milliards pour le Canada. Le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) n’est pas en mesure pour l’instant d’apporter des réponses précises en lien avec cette situation et doit avant tout comprendre tout le processus de modification des routes d’exportation du bois russe.

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On ne peut pas retirer du jour au lendemain en partie ou en totalité le volume du plus important producteur de bois d’oeuvre au monde sans créer de vagues dans l’industrie. Maintenant, il faut savoir ce qu’il adviendra de ces volumes considérables exportés dans plusieurs pays, incluant les États-Unis.

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La première question concerne le comportement de la Chine et de certains pays asiatiques qui s’approvisionnement dans l’ouest de l’Amérique du Nord. Difficile d’évaluer pour le moment si la Chine pourrait tout simplement décider de cesser ses approvisionnements traditionnels pour absorber le volume de bois des producteurs russes, selon M. Vincent.

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La Russie est devenue le plus important exportateur de bois d’oeuvre au monde, il y a quelques années, avec l’accélération de l’ouverture de l’économie de marché. Les exportations russes sont en général concentrées sur le marché de l’Europe et de l’Asie, où la Chine représente un client majeur, note l’économiste.

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Pour déterminer les impacts, le CIFQ doit refaire les routes d’exportation du bois en provenance de la Russie afin de bien évaluer les volumes qui disparaîtront des marchés traditionnels de l’industrie canadienne, et plus spécifiquement du marché des scieurs québécois, qui se concentre en général dans l’est de l’Amérique. Michel Vincent croit que les impacts devraient se faire sentir assez rapidement, puisque les chaînes d’approvisionnement dans l’industrie du bois fonctionnent de façon très serrée, depuis un certain temps.

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Le prix du bois, qui avait atteint les 1800 $ le 1000 PMP au plus fort de la pandémie, a baissé rapidement pour entreprendre depuis quelques mois une lente remontée. L’indice du panier de produits Pribec était de 1500 $ le 1000 PMP au début de la semaine et la demande était toujours très forte avant le conflit en Ukraine. Il est donc assuré que les secousses sur le marché risquent de le pousser à la hausse, aux yeux de l’économiste du CIFQ, mais il y aura en même temps des augmentations pour le prix de l’énergie, qui représente une part non négligeable dans les coûts de production du bois d’oeuvre.

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La Russie exporte sur le marché mondial du bois d’oeuvre produit avec des essences nordiques. Selon Michel Vincent, ce sont en général des produits de qualité pour la construction d’immeubles.

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Les industriels retiennent de leur côté leur souffle en attendant de percevoir les premiers signes de changements dans une possible réorganisation des marchés. Personne pour le moment n’est en mesure de dire ce qui va se passer alors que le printemps, qui constitue une saison importante avec la reprise des chantiers, est à nos portes.

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« On peut penser que la Chine risque de vouloir supporter la Russie et changer ses approvisionnements. Ce qui signifie que la Chine pourrait importer moins de bois de l’Ouest canadien pour ses besoins internes et le remplacer par des produits russes. Dans cette perspective, les scieurs de l’Ouest vont se tourner vers le marché américain, qui est en général notre marché », a expliqué Jean-Pierre Girard, de la Scierie Girard, qui suit attentivement l’évolution de la situation.

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