« On prend un petit break. Dans la vie, il faut être capable de se gâter. Donc, quand on a l’occasion de le faire, on le fait », a mentionné Mario Cantin, qui avait hâte de poser ses affaires et de voir à quoi ressemblait l’Igloft qu’il allait exceptionnellement partager avec son acolyte.
Après plusieurs jours à parcourir le lac Saint-Jean à des températures glaciales et sous des conditions peu évidentes afin d’amasser des dons pour la fondation Sur la pointe des pieds, les deux Mario ont pu profiter du redoux offert par la journée de jeudi pour atteindre le Musée de la glace de Saint-Gédéon. Leur arrivée était prévue pour 13h, mais les deux aventuriers ont pris un peu de retard.
« La neige était extrêmement collante. Ce matin, j’avais entre six et huit pouces de neige collée sous mes skis en permanence, comme des blocs de ciment. C’est pour ça que ç’a été un peu plus long aujourd’hui », de préciser Mario Cantin.
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Alors qu’ils ont l’habitude de traverser le lac Saint-Jean en hiver et de dormir sur la banquise dans le froid de leur tente et sans une trace de vie pour les accompagner, ils goûtaient, jeudi, au confort de l’Igloft. Une belle promesse d’admirer le coucher du soleil et la nuit étoilée, avant de reprendre la route le lendemain matin, à 8h.
En outre, ils ont pu s’instruire sur une cinquantaine de sujets scientifiques et historiques grâce à 22 panneaux thématiques, à l’institution muséale. Les deux Mario ont rejoint leur hébergement insolite 100 % saguenéen grâce au MTT-Igloft, un véhicule chauffé et électrique qui permet de se déplacer sur le lac gelé.
« C’est un peu un contre-Hôtel de Glace, a illustré le concepteur du Musée de la glace et des Igloft, Stéphan Tremblay. Dans l’Hôtel de Glace, c’est magnifique, mais c’est froid et vous êtes enfermés. Dans l’Igloft, vous avez l’impression d’être dehors, dans le confort. »
L’idée derrière ce projet est de créer un pôle touristique en collaboration avec la coopérative Désert de glace, l’Auberge des îles et l’agence de voyage quatre saisons Équinox Aventure.
« On voulait faire de la promotion aussi pour les gens du coin. On invite les gens à participer. C’est pas tout le monde qui veut faire du camping d’hiver, mais aller dormir dans ces petits Igloft-là, c’est vraiment le paradis sur terre », de s’exclamer Mario Cantin.
Défis individuels
Alors que pour les éditions précédentes, les deux Mario étaient accompagnés par des bénévoles, cette année, en raison du contexte sanitaire, ils ont dû effectuer ce périple à deux, comme lors de la première édition. Cependant, une centaine de participants relèvent en même temps des défis individuels aux quatre coins du Québec, afin de permettre à la fondation Sur la pointe des pieds de continuer son oeuvre.
« Depuis 25 ans, la fondation amasse de l’argent pour permettre à des jeunes atteints de cancer ou en rémission de partir en expédition un peu partout au Canada, pour leur donner de l’espoir et leur permettre de rêver de nouveau », a résumé le cofondateur Mario Bilodeau.
Les deux Mario prévoient arriver au Village sur glace de Roberval dimanche, après avoir parcouru une boucle de 80 à 100 kilomètres autour du lac Saint-Jean.
Un peu déstabilisés par leur retard de jeudi après-midi, ils ont promis d’être à Roberval à 12h, sans faute.