« Tout a commencé en mars 2020. On n’avait rien à faire, on était en pleine pandémie et j’ai vu un jeu de société à vendre sur Marketplace, se remémore Marie-Ève. J’ai embarqué les enfants dans l’auto et on est partis en roadtrip. »

Au bout d’une heure de route, la famille de Val-Alain, dans Chaudière-Appalaches, faisait un virement Interac, pour respecter les mesures sanitaires, et récupérait le petit sac contenant le jeu, laissé près de la porte de la maison. C’était le début d’une grande aventure. « Depuis, on passe plus de temps en famille », ajoute la mère de trois enfants âgés de 4, 7 et 8 ans.

Cette quête aux jeux de société lui a permis de découvrir tout un monde. En plus d’entraîner ses amis dans son loisir, elle s’en est fait plusieurs nouveaux. « Une de mes amies s’est même fait un chum en allant acheter un jeu qu’elle avait vu à vendre », lance Marie-Ève.

Dernièrement, la femme d’une quarantaine d’années s’est rendue à Québec pour le rassemblement Délirium Ludique , une convention du jeu de société, où 300 adeptes se sont rassemblés pendant trois jours.

De leur côté, Liliane Racine et Johans Pouliot ont renoué avec les jeux de société, il y a une dizaine d’années, grâce à Carcassonne. « Ç’a été le jeu déclencheur. C’est vraiment un beau classique, avec des règles pas compliquées », disent-ils.

De leur passion, ils ont contaminé leurs trois enfants de 12, 14 et 17 ans et beaucoup de leurs amis. Dans le sous-sol de cette famille d’Alma, au Lac-Saint-Jean, une salle est entièrement consacrée à leur collection de jeux, qui compte entre 200 et 300 spécimens, dont plus de la moitié ont été achetés usagés.

« Il y a aussi un côté collectionneur qui s’installe. Nous avons des jeux avec lesquelles nous ne jouons pas, mais qui nous rappellent notre jeunesse, comme Atmosphère, sortie dans les années 90 et qui se jouait avec une vidéocassette », mentionne Johans.

Leur intérêt facilite les amitiés, en plus de faire tomber la barrière de l’âge. C’est d’ailleurs grâce à cette passion que le couple d’Alma a fait connaissance avec ses voisins. « On s’est parlé de jeu et comme ils sont amateurs aussi, on joue ensemble depuis ce temps », confient-ils.

Pour la période Fêtes, ils ont prévu jouer tous les jours, puisqu’ils sont capables de trouver des jeux pour tous les genres d’invités.

• Dans chaque région, des groupes se sont formés sur Facebook, afin que les adeptes de jeux puissent communiquer ensemble, se réunir et jouer. Un des groupes les plus populaires du Québec est « Jeux de société QC », qui compte 12 500 membres.

• Les jeux qu’on appelle de première génération, ou traditionnels, sont les plus connus. Les adeptes recommandent plutôt les jeux de nouvelle génération, ou modernes, qu’on retrouve dans les boutiques spécialisées.

• En introduction, il est préférable de trouver des jeux dont les parties durent moins d’une heure.

• Beaucoup de gens sont réticents à jouer à des jeux, de peur de ne pas comprendre les règlements et de ne pas être bons. Dans les boutiques, les vendeurs sont des passionnés qui connaissent les jeux et qui sont capables de bien conseiller les clients.

• Vous n’aimez pas lire les règlements ? Les Youtubeurs sont là pour vous les expliquer par vidéo.

Just One peut compter jusqu’à 7 joueurs. Idéal à Noël, puisque même la mère de Johans, qui est moins adepte des jeux, s’y plaît.

Kingdomino est un bon jeu d’introduction pour les 7-8 ans. Facile à comprendre et pas trop long.

King of Tokyo se joue jusqu’à 6 personnes. On brasse les dés et le but est d’être le roi de la montagne.

Code Names se joue en équipes de 4 contre 4. Chaque équipe doit faire deviner le plus de mots.

Welcome peut compter jusqu’à 100 joueurs ! Idéal pour jouer en visioconférence. Le but de ce jeu stratégique est de construire des villes. Une partie dure une trentaine de minutes.

Téléstrations, c’est un peu comme le jeu du téléphone, mais avec des dessins. On peut jouer jusqu’à 8 personnes.