Déjà, des partenaires ont été identifiés, comme la plateforme bioalimentaire boréale Solidar, qui permettra d’assurer un approvisionnement en légumes biologiques de proximité, ou encore l’Épicerie communautaire La Recette, qui permettra de «promouvoir des valeurs solidaires, sociales».
Le projet lab-école Solidar se traduira à court terme par la bonification des collations et dîners des jeunes avec des aliments d’ici. En parallèle, des ateliers de dégustation et d’autres activités culinaires seront mis en place pour sonder leurs goûts et les impliquer dans le processus.
«Ensuite, on va intégrer l’éducation agroalimentaire. On va amorcer ça par la simple question: comment ça pousse? […] Quand on va transférer au lab-école, chaque maisonnette va avoir son jardin, donc les élèves vont pouvoir expérimenter, comprendre le principe agroalimentaire», explique Cécilia Coulombe, conseillère pédagogique à l’école Antoine-de-Saint-Exupéry et membre du comité dédié au projet.
Depuis le 1er novembre, et ce jusqu’au 10 décembre, ce comité se voit offrir des ateliers et de la formation dans le cadre du parcours de 100 degrés, lancé par M361 et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.
«Le parcours Impulsion, c’est un accélérateur de projets novateurs. Les écoles, par exemple, qui avaient une idée en tête pour offrir des aliments du Québec au menu des élèves peuvent participer aux activités sur ces six semaines-là pour raffiner leurs idées, bonifier leur projet, et s’assurer qu’au moment de l’implantation, ça se fasse le plus facilement et le plus simplement possible», affirme Marie-Claude Blais, chef de projet chez 100 degrés.
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Ce sont tous les élèves d’Antoine-de-Saint-Exupéry, et éventuellement du lab-école, qui seront impliqués dans des activités telles que la préparation de semis, la transplantation aux jardins et la cueillette de légumes.
Il s’agira du même coup d’un bon moyen pour l’établissement de lutter contre l’insécurité alimentaire, alors que les jeunes pourront eux-mêmes cuisiner des collations saines à partir des légumes cueillis.
Le projet viendra montrer aux élèves toutes les étapes par lesquelles passent les aliments avant d’arriver sur les tablettes d’épicerie et les sensibiliser aux impacts de leurs choix alimentaires.
«Il y a un volet qui va leur permettre d’aller acquérir des connaissances en matière de production maraîchère, donc des ateliers à l’école, mais aussi à la ferme. […] Ça permet de comprendre les différents principes liés à l’agriculture. […] Ça va leur permettre aussi de comprendre l’impact que l’agriculture de proximité peut avoir sur l’environnement, l’importance de consommer localement, les avantages versus avec des aliments qui viennent de plus loin», souligne Marie-Claude Blais.
L’an dernier, l’école de Chicoutimi a tâté le terrain avec 75 jeunes en organisant quelques activités, et la réponse a été très positive, selon Cécilia Coulombe. «C’est une expérience tellement enrichissante et les élèves s’impliquent à fond, c’est quelque chose qui les motive énormément. […] On part vraiment de ça pour réfléchir notre projet et en même temps réfléchir notre côté éducatif. Parce que, oui, l’approvisionnement, c’est le gros du projet qu’on dépose, mais en même temps on veut que ça ait du sens auprès des jeunes. Si on les connecte à ce qu’ils mangent, et qu’en plus on leur donne des connaissances et une éducation, c’est gagnant.»
La conseillère pédagogique précise que la version finale du projet sera déposée au mois de mars.