Lundi, le député péquiste a enjoint le ministre de faire connaître les intentions gouvernementales d’ici la fin de la session parlementaire, et ce, 13 mois après la fin des travaux du groupe de travail sur le transport aérien régional. En août dernier, le premier ministre François Legault a plutôt laissé entendre que Québec s’apprêtait à subventionner certains transporteurs aériens sur certains corridors régionaux, en contrepartie de fréquences et de prix garantis, affirme M. Arseneau.
Invité à faire état de la situation, M. Larouche a mentionné que la direction de TREQ, les investisseurs potentiels ainsi que les 16 000 membres de la coopérative de transport sont en attente de voir ce que contiendra le programme afin de monter un plan d’affaires qui tiendra compte de l’environnement financier. Une demande d’aide a été logée auprès du ministère de l’Économie et de l’Industrie.
« Démarrer TREQ sans savoir à quoi s’attendre, sans savoir ce qu’il y aura dans le programme, est impossible. Depuis le dépôt de notre demande d’aide financière, il ne s’est rien passé », affirme l’homme d’affaires.
Éric Larouche rappelle que l’idée de former une table de travail sur le transport régional et de démarrer une coopérative de transport aérien pour desservir les régions a débuté lorsqu’Air Canada a décidé d’abandonner les vols en raison de la pandémie. « À l’époque, on avait dit: laissez faire le programme et aidez-nous à démarrer le transport, mais il voulait un programme. On attend encore le programme », note M. Larouche.
Dans son esprit, les régions du Québec doivent être prêtes à recevoir le tourisme, lorsque l’activité économique redémarrera, en offrant aux voyageurs des billets d’avion interrégionaux à 200 $. Il est impensable de croire que les touristes viendront visiter les régions en défrayant des billets à 1000 $ par tête.
Lors de sa sortie, le député Arseneau a fait référence à une étude de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) qui concluait qu’une intervention financière de l’État est nécessaire pour élargir le marché des liaisons régionales. Selon le document, une intervention de l’État permettrait de combler un manque à gagner de 800 M$ par année en revenus fiscaux par rapport à l’Ontario.