Un écusson de Fudge afin d'amasser des fonds pour la SPCA

L’écusson peut être acheté seul ou mis sur l’un des morceaux qu’Émilie a en inventaire.

Pour la jeune entrepreneure de 22 ans Émilie Boulianne, l’adoption d’un animal, c’est du sérieux. À l’approche des Fêtes, elle tient à sensibiliser la population sur l’implication de l’adoption d’un animal. Avec son amie Catherine Francoeur alias Girly Addict, elle a créé un écusson à l’effigie de Fudge, le chat de Catherine, et tous les profits liés à la vente de ce produit iront aux SPCA de Montréal et de Saguenay.


Fudge est une véritable vedette du Web. Il compte à lui seul sur son compte appelé GrosFudge près de 30 000 abonnés sur la plateforme Instagram. Sa maman, Girly Addict, en compte elle plus de 169 000.

Le minet se retrouve maintenant dans la collection d’écussons de la Jonquiéroise, qui a lancé son entreprise de vêtements il y a un peu plus d’un an, Bleuet apparel. Son objectif: donner la possibilité de personnaliser ses vêtements aux clients. L’intéressé peut donc choisir son écusson, qu’il peut acheter seul ou encore le placer sur la dizaine de vêtements qu’Émilie a en inventaire.



Émilie souhaite amasser des sous pour la SPCA, puisqu’elle a adopté son chat au refuge en 2019.

Depuis un an, l’entreprise d’Émilie grandit à une bonne vitesse. C’est ce qui amène Émilie à collaborer avec de plus en plus de personnes, à la grandeur de la province et qui lui a permis de rencontrer Catherine Francoeur, youtubeuse, influenceuse et autrice.

Le projet est né avec la collaboration de Catherine Francoeur, alias Girly Addict, youtubeuse, influenceuse et autrice.

C’est un peu par hasard que le projet pour la SPCA est né. Les deux jeunes femmes, qui sont maintenant amies depuis leur rencontre via les réseaux sociaux, se sont rendu compte qu’elles ont toutes les deux adopté leur animal au refuge.

L’idée de l’écusson Fudge est donc née. «On voulait remettre des fonds à la SPCA. Avec Noël qui s’en vient et tout, on trouvait que c’était aussi important de faire de la sensibilisation puisque plusieurs souhaitent donner en cadeau des animaux. Nous, on veut les sensibiliser au fait que c’est un cadeau pour la vie», explique Émilie, lors d’un entretien avec Le Quotidien, elle qui ne se séparerait en rien de son chat blanc, Socrate, qu’elle a adopté en mai 2019.

En plus de l’écusson, l’entrepreneure utilise sa plateforme pour informer ses abonnés sur certaines statistiques sur les chats en plus des bienfaits de l’adoption comparativement à l’achat d’un animal.



Le visuel a été créé par l’illustratrice Jade Lachine, qu’Émilie a également rencontrée par le biais des réseaux sociaux. Elle se réjouit du réseau de contacts et d’amie qu’elle se crée via les différentes plateformes, ce qu’elle n’avait jamais imaginé au départ. C’est un beau bonus que lui apporte son entreprise.

Même si l’entreprise d’Émilie est très jeune et qu’elle n’en vit pas encore, ça lui fait plaisir de donner les profits de la vente pour un organisme. «Avec ces écussons, je ne fais pas de profits, mais j’en fais avec d’autres produits. Et, vu que ça me tenait vraiment à cœur, ça ne me dérangeait vraiment pas de donner ces fonds, ça me faisait plaisir», indique-t-elle.

Émilie est aussi très contente de la réaction de ses clients face à ce nouveau projet. Quand elle lance des projets en lien avec des causes comme celle-là, ses abonnés sont toujours très touchés et l’engouement est fort.

Ce n’est pas la première fois qu’elle s’engage. Elle avait aussi fait des robes t-shirts à l’été, où elle remettait 1$ par robe vendue à Trisomie Québec. Pour faire connaître son initiative, elle avait collaboré avec de jeunes femmes vivant avec la trisomie 21 et elle les présentait d’ailleurs dans ses publications.

Émilie en a profité pour sensibliser ses abonnés sur les chats et la SPCA.

Nouveautés
Le projet pour la SPCA n’est pas la seule nouveauté qui occupera Émilie lors des prochaines semaines. Avant la période des Fêtes, l’entrepreneure compte lancer une tuque, deux nouveaux écussons sous la thématique des fêtes hivernales et un «matching set», c’est-à-dire des pantalons et des crewnecks assortis.

Un de ses produits populaires fera également un retour. Ses boîtes mystères, en collaboration avec une foule de petites entreprises québécoises qui mettent chacune quelques produits dans la boîte, feront prochainement un retour dans son inventaire. «C’est le fun, ça permet de faire connaître des compagnies québécoises et ça s’offre bien à Noël», note-t-elle en riant.



Lorsqu’elle pense à la suite, Émilie trouve tout cela bien excitant. Plus qu’un passe-temps, son entreprise grandit de jour en jour et elle ne compte pas s’arrêter là, tandis qu’elle a encore beaucoup d’idées et de projets en tête.

« Quand je magasine, il y a toujours quelque chose sur les vêtements que je n’aime pas. J’ai donc décidé de créer une compagnie où le client personnalise ses vêtements, comme ça il est certain d’aimer le produit », raconte celle qui travaille comme éducatrice spécialisée, au cours d’un entretien téléphonique avec Le Quotidien.

La jeune entrepreneure de 21 ans espère bientôt lancer son site Internet, afin de faciliter les ventes.

Elle compte dans l’inventaire de Bleuet apparel une foule d’écussons de différentes effigies et plusieurs modèles de chandails, à manches longues, courtes, etc. Les vêtements sont disponibles en différentes couleurs, ils sont unisexes et on retrouve aussi un modèle pour enfants.

La personne intéressée à se procurer un vêtement doit remplir un court formulaire, disponible sur la page Instagram de la jeune entrepreneure. Le client choisit le modèle, la couleur, l’écusson et même son emplacement sur le vêtement.

Émilie passe ensuite ses commandes auprès de fournisseurs. C’est elle qui coud l’écusson sur le vêtement, à son domicile.

Émilie Boulianne compte une foule d’écussons en inventaire, afin de combler tous les goûts.

Ses clients sont majoritairement des filles, mais des garçons pourraient tout aussi bien trouver dans la boutique en ligne un produit qui leur plairait. « C’est sûr que pour l’instant, j’ai rejoint plus de filles, mais tous les vêtements sont unisexes et puisque c’est toi qui choisis ce que tu mets dessus, ça peut rejoindre les goûts de tout le monde », affirme-t-elle.

Un succès inattendu

La jeune femme n’avait pas vraiment d’attente en lançant son projet. « J’ai été surprise de la réponse. Jusqu’à maintenant, les ventes vont vraiment bien, c’est inespéré », admet-elle. Elle est partie de zéro pour commencer et depuis ce temps, elle bâtit une communauté autour de sa page, laquelle rassemble aujourd’hui plusieurs centaines d’abonnés.

Elle est très fière de voir ces réponses positives à son projet. C’est d’ailleurs ce qui la motive à continuer. Elle aimerait y accorder plus de temps et voir sa boutique grandir.

La jeune femme porte sur la photo l’une de ses créations.

Émilie travaille sur un site Internet à temps perdu, afin de rendre sa boutique plus accessible et de vraiment concrétiser son projet. Elle espère le mettre en ligne prochainement.