En 2019, selon la Banque de données des statistiques officielles sur le Québec, qui publie les plus récents chiffres de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), il y avait 184 370 véhicules de toutes sortes dans la région, pour 278 971 habitants. Ce chiffre représente une augmentation de 1010 véhicules, si on le compare à 2018.
Gilles Dufour, du Luxuor, s’est fixé des objectifs ambitieux pour ce quartier en expansion, qui est parfois critiqué en raison du problème de l’étalement urbain, mais qui met en place plusieurs initiatives environnementales.
La solution pour réduire le nombre de véhicules par personne se trouve dans ce qu’il appelle le TOD, le transit-oriented development, que l’on pourrait traduire par le développement orienté sur le transport durable.
« Dans un TOD, tout se passe dans ta cour », résume le promoteur Gilles Dufour.
Ce concept d’urbanisme est importé des États-Unis. La Communauté métropolitaine de Montréal, dans son Plan métropolitain d’aménagement et de développement, indique vouloir que 40 % des nouveaux ménages qui s’établissent dans ses frontières le fassent dans un quartier qui respecte les principes du TOD.
On s’est donné une mission de 0,2 véhicule par habitant. Chaque fois qu’il y a un investissement, qu’on améliore le site, on regarde les indicateurs sur lesquels on doit agir.
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Essentiellement, ces développements urbains de densité moyenne ou élevée sont construits en fonction du covoiturage et de l’utilisation des transports en commun. On y retrouve tout ce qu’il faut pour vivre dans un rayon d’environ 600 mètres, soit la distance idéale pour faire ses courses à pied dans des commerces de proximité.
Les TOD s’articulent habituellement autour d’une infrastructure de transport structurante, comme une gare ou une station d’autobus.
Citant des données à propos d’Amsterdam qui, selon lui, est une des meilleures villes au monde en ce qui a trait au transport durable, Gilles Dufour prétend faire encore mieux que cette ville des Pays-Bas, qui compte 0,4 véhicule par personne. « J’ai développé avec la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) 72 indicateurs de développement durable. On s’est donné une mission de 0,2 véhicule par habitant. Chaque fois qu’il y a un investissement, qu’on améliore le site, on regarde les indicateurs sur lesquels on doit agir. »
Le promoteur du quartier du Luxuor, qui existe depuis plus ou moins cinq ans, compte miser sur les atouts environnants pour arriver à créer un milieu de vie qui fonctionne sans automobile, ou presque.
La Station du Royaume de la Société de transport du Saguenay (STS) et le développement commercial de L’Axe permettront aux résidants du TOD du Luxuor, comme M. Dufour l’appelle, de vivre dans une communauté qui fonctionne avec un nombre minimal de voitures.
L’autre moyen d’y arriver, c’est par l’autopartage.
Des pourparlers avec les entreprises SAUVéR et Communauto ont lieu pour instaurer un service d’autopartage dans les environs, écrit-on dans un document de travail du Luxuor.
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Moyennant des frais d’abonnement, les membres de ces services peuvent avoir accès à des voitures de toutes sortes et ils ne paient seulement que pour l’utilisation qu’ils en font.
« Ma devise [...], c’est de bien faire du premier coup. J’essaie de regarder 20 ans en avance. Je ne veux pas déconstruire », lance Gilles Dufour.