Devant l’apparence d’une certaine simplicité, Nathalie Lavoie a préparé trois expositions poussées et réfléchies sur la floraison des plantes légumières qu’elle a associée à des paysages maraîchers des alentours. Le tout se mêle en une cohabitation entre l’intimité végétale et l’immersion paysagère sur fond de macrophotographie.
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Tout a commencé par un appel de la Ville de Saguenay qui souhaitait augmenter la présence des arts dans les lieux publics extérieurs cet été. Trois lieux ont alors été proposés à l’artiste : la bibliothèque de Chicoutimi, une maisonnette sur le marché public de La Baie et une gloriette au parc de la cité d’Arvida.
L’exposition à Chicoutimi reste en place jusqu’au 21 octobre et celle de La Baie se termine le 16 septembre. Elle sera par la suite transformée pour devenir l’exposition Botaniser qui sera présentée au Musée du Fjord à la mi-octobre. Quant à celle d’Arvida, elle n’a été exposée que trois jours en raison de la force du vent et de la fragilité du projet.
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Pour sa prochaine exposition, Nathalie Lavoie souhaite reprendre les éléments du marché de La Baie et les retranscrire sous une autre forme. Elle compte, par exemple, représenter des fleurs terrestres transformées en fleurs aquatiques.
« Je crée des éléments et les transforme. Il n’y a pas de frontières entre mes projets, ils se nourrissent les uns les autres », a commenté l’artiste saguenéenne.
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Sur des banderoles, des cercles et des demi-cercles de fleurs colorées se mélangent en damiers avec les photos de paysages maraîchers turquoise, question d’esthétique.
Ces œuvres découlent d’une véritable réflexion autour de la nature. À travers des collages photographiques, du traitement de photo ou de couleur et de la superposition de chaque pièce, Nathalie Lavoie veut créer de l’émerveillement chez celui qui regarde, lui montrer des détails, des choses qui lui échappent tout en laissant place à son imagination.
« C’est important de laisser place à l’imaginaire du visiteur. Il faut qu’il y ait suffisamment d’espace ouvert pour qu’il crée sa propre interprétation, ses propres associations d’idées », précise l’artiste en suggérant qu’une demi-lune de plantes herbacées peut être associée à une autre pour reconstituer un nouveau tout.
Pour l’artiste, ces cercles ressemblent à des lunes, ce qui est directement lié aux cycles lunaires et à la croissance des végétaux.
Dans le jardin
L’exposition Les jardins suspendus s’inscrit dans un projet plus grand, intitulé Dans le jardin, dont le processus de création est réalisé de juin 2021 à juin 2022.
« Je mène des explorations intuitives et systématiques à l’intérieur de mon jardin. Mon intention est d’entrer en contact avec cet espace végétal à travers différentes disciplines artistiques, telles que le dessin, le modelage, l’assemblage, la photographie et la vidéo », peut-on lire sur le site Web de l’artiste.
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