Jess est originaire du West Island, dans la métropole. Âgée de 34 ans, elle est diplômée en travail social et a exercé cette profession pendant neuf ans. Elle note qu’elle a beaucoup de respect pour cette profession et qu’elle ne l’a pas quittée par manque d’intérêt, mais plutôt parce qu’elle était passionnée par autre chose.
C’est un peu par hasard que la jeune femme a découvert sa réelle passion. En faisant le ménage de sa garde-robe, celle qui était une ancienne très grande acheteuse de vêtements cherchait où donner ses vêtements, ce qui l’a amenée à s’intéresser davantage à la mode écoresponsable. Elle a remarqué que l’industrie du fast fashion – ou mode éphémère – est parmi les plus polluantes au monde et a rapidement voulu changer ses comportements.
Elle s’est initiée par exemple à la couture, pour ajuster la taille et réparer ses vêtements, afin de s’assurer de les garder plus longtemps. En fouillant régulièrement sur Marketplace et différentes applications de revente de vêtements usagés, la Montréalaise a bien vite remarqué qu’elle n’était pas la seule à s’intéresser aux vêtements de seconde main. «J’ai réalisé que j’étais vraiment passionnée par la mode éco. J’ai lâché le 9 à 5 et je me suis lancée», indique-t-elle, lors d’un entretien au parc avec Le Progrès.
Jess n’a pas peur des changements majeurs. Après un changement de carrière, elle a opté pour un changement de décor, puisqu’elle a suivi son conjoint ici, à Saguenay, lui qui effectue son doctorat en neuropsychologie à l’UQAC.
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Le fait que son entreprise soit en ligne a permis à Jess de le suivre tout en poursuivant les opérations de Firebird à partir de la région. «C’est l’fun. C’est tellement différent de Montréal, mais c’est vraiment une belle région. Je n’ai que de bonnes choses à dire sur Saguenay. Les gens sont super gentils et accueillants», se réjouit celle qui aime le rythme de vie plus relax de la région.
Un projet en croissance
L’axe privilégié par Firebird est la qualité des vêtements. Avec cette marque, Jess veut s’assurer d’offrir une option écoresponsable aux femmes qui voudraient dénicher des pièces à la mode. Les vêtements revalorisés sont faits soit de morceaux vintages, de pièces trouvées dans des usines de recyclage textiles ou de tissus «fin de rouleau», qui se seraient habituellement rendus au dépotoir. Tous les vêtements sont uniques.
Pour répondre à la demande grandissante, Jess a engagé une couturière pour l’aider dans la création de vêtements, et une coach de business avec qui elle prépare un repositionnement pour son projet. C’est pour cette raison qu’elle se fait plus discrète sur les réseaux sociaux et que son inventaire est plus léger, mais elle assure que plusieurs nouveautés seront dévoilées à ce lancement.
Les morceaux revalorisés seront toujours là, mais Firebird pourrait avoir ses propres vêtements, faits à partir de matériaux écocertifiés, afin que leur fabrication ait le plus petit impact écologique possible. Cela facilitera le modèle d’affaires de la jeune femme qui, pour l’instant, n’a toujours qu’un seul exemplaire de chaque création. La fabrication de vêtements Firebird permettra de diversifier et d’accroître l’inventaire.
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Rester écoresponsable dans cette direction sera plus difficile, mais elle y tient. «Je veux toujours trouver de nouvelles manières d’innover, en respectant mes valeurs. Des fois, c’est plus facile de le faire quand t’es une plus petite entreprise, mais quand tu grossis et qu’il y a plus de demandes et tout, c’est moins facile de rester éco. Mais moi, je veux vraiment respecter ça parce que c’est ça le but de l’entreprise», explique Jess.
Elle veut aussi, petit à petit, changer la mentalité entourant la mode. Oui, les vêtements écoresponsables sont plus chers et on ne trouvera jamais de chandails à 5$ chez Firebird. Mais tous les gens d’ici qui y travaillent seront bien payés pour le faire et leur création aurait un impact le plus minime possible sur l’environnement.
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«Même si ce sont des matériaux de seconde main, il y a beaucoup de travail qui va pour chaque vêtement. On met l’accent sur la qualité. On peut être fier de porter ce chandail, que quelqu’un d’ici l’ait fait de matériaux écoresponsables et qu’il soit de qualité. Il va durer plus longtemps», continue-t-elle.
Jess aimerait se faire connaître davantage ici, avec des collaborations ou des événements de style pop-up show qui pourraient voir le jour dans les prochains mois. Toutes les informations concernant la démarche de Jess et les morceaux disponibles se retrouvent ici.
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