80 citoyens manifestent pour la sauvegarde de la rivière Péribonka

Environ 80 citoyens se sont présentés lors de la manifestation

Environ 80 citoyens se sont présentés vendredi en début d’après-midi face à l’édifice Marguerite-Belley de Jonquière afin de réclamer du gouvernement du Québec et du ministère des Forêts qu’ils mettent fin à leurs intentions d’entreprendre d’ici deux semaines des coupes forestières dans l’aire protégée projetée de la rivière Péribonka.


La manifestation mise en place par le Comité de sauvegarde de la rivière Péribonka a réuni des membres de Nature Québec, la Société pour la nature et les parcs (SNAP) Québec, l’Action boréale, ainsi que les députés Sylvain Gaudreault et Émilise Lessard-Therrien, de Québec Solidaire.

En entrevue, Ève Tremblay, porte-parole du comité, a rappelé que depuis une dizaine d’années les citoyens luttent pour éviter que 14 % de l’aire protégée projetée fasse l’objet de coupes forestières dans un corridor de 13 km dans le secteur de la baie des Gardes. « L’aire protégée est un corridor de biodiversité entre le lac Tchitogama et l’embouchure de la rivière Manouane, ainsi qu’un couloir visuel de paysages extraordinaires ». La présence du caribou forestier, du pygargue à tête blanche et du campagnol des rochers mérite que ce territoire soit protégé des coupes forestières.



Sylvain Gaudreault a réclamé que Québec décrète l’instauration de l’aire protégée rapidement

La citoyenne a rejeté du revers de la main les consultations faites par le ministère des Forêts, un exercice bidon qui n’a eu pour effet que de modifier le plan de coupe que sur 4 % du territoire. « Le ministère ne veut pas discuter, mais s’il le fait, c’est à la condition qu’on accepte son plan de coupe », a-t-elle déclaré. Il est clair, d’après Mme Tremblay, que le ministère des Forêts veut permettre les coupes avant qu’un décret ne rende officielle l’aire protégée.

Selon elle, la situation est urgente puisque dans deux semaines, les compagnies Scierie Girard et Forestra débuteront les opérations d’abattage.

Pour le député de Jonquière, il est temps de réclamer que Québec décrète l’instauration de l’aire protégée, et ce, très rapidement en argumentant que le territoire concerné ne représente que 0,5 % de la possibilité forestière.

L’une de voies de solution pour faire avancer le dossier est que Québec mette en place des mesures pour favoriser la transition des travailleurs forestiers vers des secteurs d’activités en innovation. « Notre solution est basée sur une approche de forêt responsable. La forêt représente le tiers des efforts pour réduire la crise climatique. Les travailleurs deviennent un élément important pour mettre en valeur cette forêt. Ce gouvernement n’a pas pensé à cette solution ».



Ève Tremblay, porte-parole du Comité de sauvegarde de la rivière Péribonka

Sa collègue députée de Québec Solidaire, Émilise Lessard-Therrien était présente également à Jonquière. Elle a promis de livrer bataille dès le retour des députés à l’Assemblée nationale le 14 septembre prochain. « Je suis allée naviguer sur la rivière Péribonka. On est extrêmement préoccupés par la situation. Le gouvernement va trouver Québec Solidaire sur son chemin. On entend réclamer un moratoire sur les coupes sur toutes les aires protégées projetées. Beaucoup de gens sont mobilisés ».

Outre le groupes mentionnés plus haut, un représentant du collectif Mashk Ass, Tshitassinu a pris la parole pour rappeler que les changements climatiques, dont les feux de forêt en Colombie-Britannique, devraient rappeler l’importance de préserver le patrimoine naturel .