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Les visages du Parkinson : Jean Bernard

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J’ai pris ma retraite à soixante ans et peu de temps après j’ai senti que j’avais des épisodes dépressifs. Je ne savais pas à ce moment-là que ce pouvait être lié au Parkinson, mais par la suite j’ai remarqué que j’étais plus lent, que je me fatiguais plus vite et que j’avais le syndrome des jambes sans repos. Mon psychiatre a été le premier à prononcer le nom de la maladie et, ensuite, ma petite-fille m’a demandé alors que nous faisions une marche : « Grand-papa, pourquoi fais-tu des petits pas? » Ces deux événements m’ont convaincu de voir un neurologue qui a confirmé ce dont je me doutais déjà. Donc, ce ne fut pas un choc, mais d’apprendre que je souffrais de cette maladie trois ans après la retraite a tout de même été difficile à avaler. Ce n’est pas ainsi que l’on imagine la suite de notre vie après avoir mis fin à notre carrière!


Un traitement médicamenteux m’a été prescrit qui me permet d’avoir une bonne qualité de vie, malgré tout, car mes symptômes disparaissent presque en entier. Certes, il m’arrive de renverser un verre de temps à autre, ce qui me rappelle que je souffre bel et bien de cette maladie. Ce n’est pas toujours facile à accepter. Je me souviens encore de ma mère qui me disait qu’enfant, je ne me salissais jamais!

J’ai toujours aimé m’adonner à des activités comme la marche, le vélo, le conditionnement physique, alors je continue de les pratiquer, car je sais qu’il est important de rester actif. Je me suis aussi inscrit à des cours de cardiomusculation.

Pour garder mon cerveau alerte, je suis une formation en histoire, sujet qui me passionne, j’écoute de la musique et je m’exerce à la guitare, une façon de voir si la maladie m’affecte, car une bonne motricité fine est nécessaire pour en jouer adéquatement.

Je peux compter sur le support de ma famille, conjointe, enfants, petits-enfants qui sont toujours là pour me remonter le moral si je vis une baisse de ce côté. J’aime aussi m’informer sur les avancées scientifiques qui touchent le Parkinson, en particulier les recherches effectuées sur les cellules souches. Qui sait, un jour, les personnes atteintes pourront peut-être bénéficier de traitements encore plus efficaces. Il faut continuer d’espérer!