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Une de vos plantes est attaquée par un insecte quelconque. Votre première réaction est sans doute de sortir un insecticide puissant et de le vaporiser sur la plante pour tuer son prédateur. Mais qu’arrivera-t-il aux abeilles, ces insectes qui assurent la pollinisation des fleurs? On les considère comme essentielles, car sans abeilles, il n’y aurait pas de pommes, de courges, de concombres, etc. Et un insecticide est, par définition, un produit qui tue les insectes et les abeilles sont bien des insectes!

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«Pas de problème, vous pensez. J’utiliserai un insecticide biologique!», car ce type d’insecticide est réputé plus doux pour l’environnement. Mais c’est mal comprendre la situation, car la plupart des insecticides biologiques (le pyrèthre et la terre de diatomées, par exemple) tuent aussi les pollinisateurs.

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Quel dilemme! Comment sauver la plante de ses ennemis tout en protégeant les abeilles?

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Jardiner sans empoisonner

Voici quelques trucs qui pourraient vous aider à obtenir une bonne récolte sans nuire aux abeilles.

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Cultivez des plantes naturellement résistantes aux insectes nuisibles. Ainsi, aucun traitement insecticide ne sera nécessaire.

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Le corollaire de la suggestion précédente est d’éliminer de votre répertoire les plantes qui se sont avérées très touchées par les insectes. Ces plantes sont sans doute mal adaptées à vos conditions de toute façon (sinon, pourquoi seraient-elles si endommagées?) et nécessitent beaucoup de traitements. Aussi bien vous en passer!

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Apprenez à tolérer un certain degré de prédation. Quelques feuilles mâchouillées tuent rarement une plante et ne méritent peut-être pas un traitement.

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Lorsque possible, récoltez les parasites à la main (chenilles, limaces, chrysomèles, etc.), en les déposant dans un bol d’eau savonneuse. C’est peut-être peu ragoûtant, mais au moins les abeilles seront épargnées. Et notez que le port de gants est permis!

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Traitez avec des insecticides qui n’affectent pas les abeilles. Le Bt (Bacillus thuringiensis), par exemple, est un insecticide biologique spécifique aux chenilles, aux scarabées ou aux mouches, selon la formulation, mais ne touchera pas les abeilles. Et un jet d’eau fera tomber les pucerons, mais n’empoisonnera pas la plante. D’accord, les abeilles n’aiment pas l’eau… mais au moins elle ne les tue pas.

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Utilisez des insecticides moins nocifs pour les abeilles. Le savon insecticide et le neem, par exemple, peuvent tuer les abeilles, mais seulement s’ils sont vaporisés directement sur elles. Une fois séchés, ils perdent tout effet sur elles.

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Traitez tôt le matin ou en toute fin de la journée quand les abeilles sont absentes.

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Si un pesticide nuisible aux abeilles s’avère nécessaire, appliquez-le quand la plante n’est pas en fleurs. Ainsi, les abeilles ne seront pas présentes.

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Vaporisez seulement les plantes qui sont touchées par l’insecte visé, pas le jardin au complet. Ainsi vous limiterez les dégâts.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Il vaut mieux traiter quand les abeilles ne sont pas présentes, et avec des insecticides qui n’affectent pas ces amies des plantes.","contentType":"image","credits":"123RF, BIALASIEWICZ","position":13,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fe56bcdf6-5c1f-498d-b91c-75971420363c.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":14,"text":"

Utilisez des pièges spécifiques aux insectes nuisibles. Les abeilles ne sont pas attirées par les plaques jaunes collantes, par exemple, ou des boules rouges collantes (utilisées dans les pommiers pour attraper la mouche de la pomme) et encore moins par des pièges aux phéromones placés pour divers autres insectes (scarabées, agriles, etc.).

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En enfin, mangez bio lorsque possible. Après tout, ce n’est pas juste dans votre jardin que les abeilles peuvent être empoisonnées par les insecticides. L’agriculture à grande échelle, soutenue à force de maintes applications d’insecticide, tue bien plus d’abeilles que les jardiniers amateurs sur leurs petits terrains.

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DES RÉPONSES À VOS QUESTIONS

Quand diviser et transplanter?

J’ai quelques plants de petits fruits (gadeliers, groseilliers, cassissiers) et des rosiers sauvages que j’aimerais diviser et transplanter. Quel est le meilleur moment pour le faire et quelles sont vos recommandations pour assurer le succès de l’opération?
— Patrick Albert, arrondissement Beauport

Théoriquement, on peut diviser et transplanter une plante à tout moment quand le sol n’est pas gelé. En pratique, cependant, quand on la transplante au moment où elle est en pleine croissance (fin de printemps) ou dans une période où il y a des risques de grande chaleur (été), cela cause davantage un dérangement à son système : on appelle cela un choc de transplantation. Les feuilles ont alors tendance à faner, les racines peuvent s’assécher, etc.

Idéalement, donc, on transplante soit assez tôt au printemps, après que le sol est un peu asséché, mais pendant que la plante est en dormance ou ne fait que commencer à sortir de sa dormance, ou encore, à l’automne, d’ailleurs même dès la fin août, quand la plante a déjà fait le gros de ses réserves en vue de l’hiver.

Quelques autres recommandations : prenez la plus grosse motte de racines possible lors de la transplantation et plantez la plante dans les conditions qui lui conviennent (ensoleillement, type de sol, etc.).

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Lilas du Japon empoisonné

J’ai acheté un lilas japonais il y a 15 ans. Il a toujours fleuri, mais en 2019 et 2020 il n’a pas eu de fleurs. Cette année, il a fleuri à nouveau, mais moins que les années antérieures. Par contre, il a perdu beaucoup de feuilles. Pouvez-vous me dire SVP si je peux faire quelque chose pour ne pas le perdre?
— Delia Tessier

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Ce lilas japonais est passablement abîmé.","contentType":"image","credits":"Delia Tessier","position":18,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F47d39913-0ba0-4c50-a654-25dd13188e79.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":19,"text":"

Je soupçonne que votre lilas japonais (Syringa reticulata) a été empoisonné par l’utilisation d’un herbicide de pelouse. En effet, les compagnies de traitement de pelouse utilisent abondamment le dicamba, un herbicide, pour traiter les mauvaises herbes présentes dans les pelouses. C’est un herbicide sélectif : en théorie, il ne touche qu’aux mauvaises herbes à feuilles larges présentes dans la pelouse, laissant les graminées de pelouse en bon état. Malheureusement, si le produit est mal appliqué, ses vaporisations peuvent atteindre et endommager ou tuer les plantes avoisinantes : vivaces, annuelles, légumes, arbustes et même les arbres. Et il se trouve que le lilas japonais est spécialement sujet aux dommages, à tel point qu’on voit des arbres de cette espèce en train de mourir partout à travers la province. Parmi les autres arbres particulièrement sensibles au dicamba et donc qui dépérissent peu à peu sur les terrains gazonnés, il y a les tilleuls, les oliviers de Bohème, les micocouliers, les cornouillers et les hydrangées. Ce problème est de plus en plus courant sur les terrains québécois, car l’effet est cumulatif : si vous faites traiter la pelouse depuis plusieurs années, les dommages peuvent être sévères.

Tout ce que vous pouvez faire est de sommer votre entrepreneur de pelouse de cesser d’appliquer des produits toxiques sur votre gazon et, par la suite, laissez l’arbre se guérir tout seul. Parfois, les arbres survivent à un empoisonnement au dicamba, reprenant du mieux avec les années, mais pas toujours. Malheureusement, le vôtre paraît passablement abîmé.

Des questions svp!

Vous pouvez nous joindre par courriel à courrierjardinierparesseux@yahoo.com

Et par courrier à :

Le jardinier paresseux
Le Soleil
C.P. 1547, succ. Terminus
Québec (Québec) G1K 7J6

ENTRETIEN DE LA SEMAINE

Il n’est pas mauvais de donner un supplément d’engrais aux plantes au mois d’août, mais jamais à une dose plus forte que ce que l’étiquette recommande.
Surveillez l’arrivée des chrysomèles (coléoptères allongés striés ou pointillés) dans les courges et les concombres et faites-les tomber dans de l’eau savonneuse.
Prenez des boutures de vos arbustes préférées.
Tuteurez les grandes vivaces au besoin.
Vous pouvez supprimer les fleurs fanées de vos vivaces et annuelles… mais alors, vous privez les oiseaux d’une importante source de nourriture : les graines.

CALENDRIER HORTICOLE

Vous cherchez des activités horticoles pour meubler vos temps libres? En voici quelques-unes pour les jours qui viennent.

Entrée gratuite au Domaine Joly-De Lotbinière
Le Domaine Joly-De Lotbinière offre l’accès gratuit au site le premier dimanche de chaque mois, dont le 1er août 2021. C’est aussi la 2e édition de la Foire aux trouvailles de plantes montagnardes et de rocailles où vous pouvez visiter les kiosques de vente et assister à divers ateliers. Info : 418 926-2462 ou domainejoly.com.

Formations horticoles en ligne
L’agronome Lili Michaud offre des formations en ligne que vous pouvez suivre à votre rythme dans le confort de votre foyer. Au programme : Les ravageurs et les maladies au potager, Le compostage domestique, Les fines herbes de la terre à la table, Le potager : planification, aménagement et entretien et Les trucs de culture de 25 légumes, de l’ail à la tomate. Coût : 25 $ et 30 $ + taxes. Pour information et inscription : lilimichaud.com.

Radio CKIA et Facebook Live
L’émission radiophonique et virtuelle le Jardinier paresseux avec Larry Hodgson est offerte gratuitement les mercredis à 10h à CKIA-FM 88,3 et sur facebook.com/JardinierParesseux.

Pour toute activité horticole, écrivez-nous à courrierjardinierparesseux@yahoo.com.

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