Par Lynda Lalancette, porte-parole, Mères au front du nord du Lac-Saint-Jean
La forêt est une richesse collective qui appartient à ses citoyens et citoyennes, et c’est un devoir de créer des aires protégées pour rétablir l’équilibre entre la nature et l’argent. Ce n’est pas la protection de l’entièreté des forêts qui est demandée, pour la Péribonka, c’est un corridor de 80 km d’un immense territoire.
Depuis dix ans, le Comité de sauvegarde de la rivière Péribonka travaille à la création d’une aire pour protéger le corridor de la rivière Péribonka entre le lac Tchitogama et les fourches de la rivière Manouane. Toutefois, le gouvernement Legault a abandonné ce secteur, ainsi que 82 autres projets d’aires protégées dans le sud du Québec. De plus, la MRC de Maria-Chapdelaine, après un appui à un premier projet d’aire protégée sur la rivière Péribonka en 2003 et la présentation d’un deuxième projet lors de l’appel de projets du ministère de l’Environnement en 2012, les a aussi abandonnés.
C’est pourquoi nous, les Mères au front du nord du Lac-Saint-Jean et du Saguenay, demandons à l’État québécois d’annuler les coupes récemment autorisées à la rivière Péribonka et de décréter un moratoire jusqu’à ce qu’un statut légal de protection soit attribué à la rivière.
Nous demandons également aux municipalités des MRC de Maria-Chapdelaine, Lac-Saint-Jean-Est et Fjord-du-Saguenay de s’unir avec leurs citoyens et citoyennes pour la sauvegarde de ce joyau naturel de grande valeur écologique, paysagère et touristique.
En tant que mères et grands-mères de ce groupe local du mouvement Mères au front, nous souhaitons que toutes et tous travaillent ensemble à une suite du monde plus verte et juste, pour les générations futures.