Offerts de façon éphémère en saison estivale, soit environ six semaines par année, les bleuets enrobés de chocolat noir se retrouvent dans près de 800 points de vente à travers le Québec, dont environ 200 au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Grâce aux ententes conclues avec les bannières IGA et Métro, la Chocolaterie espère même atteindre un volume de production encore jamais atteint jusqu’ici.
« Nous sommes heureux de pouvoir rendre notre produit plus facilement accessible pour les consommateurs à travers le Québec », mentionne Dominique Genest, codirecteur général de la Chocolaterie des Pères Trappistes.
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Petite histoire
Il semblerait que l’histoire des bleuets enrobés de chocolat noir aurait débuté en juillet 1967, alors que Frère Gérard Tremblay, amateur de petits fruits, serait arrivé à la Chocolaterie avec un plat rempli de bleuets cueillis dans la région.
Frère Albert, le gérant à l’époque, et le confiseur Gilles Savard auraient eu l’idée de les enrober de chocolat. C’est ainsi que serait née cette tradition. Les premières années, la Chocolaterie les fabriquait à l’occasion de la Traversée du lac Saint-Jean et pour le Festival du bleuet.
Rappelons que la Chocolaterie des Pères Trappistes est une entreprise monastique traditionnelle fondée en 1939.
Directement sur place, en plus de retrouver l’Abbaye cistercienne Notre-Dame de Mistassini, il est possible de visiter leur nouvel économusée et d’acheter leurs produits à même leur boutique.
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« Nous étions en processus de réaménagement de nos installations et la SRÉ nous a accompagnés dans cette démarche. Nous désirions offrir une valeur ajoutée à l’entreprise en faisant d’elle une destination touristique développée selon des standards de grande qualité, tout en ne perdant pas de vue la vocation particulière de la Chocolaterie et son lien avec la communauté des Pères Trappistes. La Chocolaterie possède une âme, des valeurs et plus de 80 ans d’histoire qu’il importait de mettre de l’avant. Si notre image de marque et certains de nos équipements sont contemporains, notre savoir-faire, nos pratiques et nos recettes découlent directement du respect de cette tradition monastique unique. »
Mis à part l’année dernière, la Chocolaterie accueille environ 20 000 visiteurs annuellement. Le nouvel économusée permettra dorénavant aux nombreux tourismes de mieux apprécier leur visite sur le site.
« C’est tout cela que l’Économusée met en valeur dans un réaménagement invitant et une proposition de nouveaux contenus historiques dans le cadre de diverses activités d’interprétation. Bien sûr, les gourmands ne sont pas oubliés avec une boutique revampée qui regorge de produits chocolatés et de produits régionaux qui s’ancrent parfaitement dans la tendance d’achats locaux. »
Plus concrètement, les différentes activités touristiques offertes sont la Baladodécouverte, le circuit thématique, un comptoir-boutique et la visite intérieure de l’économusée. Celle-ci comprend des vidéos, une visite 3D de l’usine de fabrication, des faits et autres objets historiques, ainsi que des archives à consulter.
Le projet a profité d’un budget global de 124 000 $. Lors de la conférence de presse virtuelle, Julie Dubord, directrice générale de Tourisme Saguenay-Lac-Saint-Jean, a souligné que le caractère unique du projet et la qualité du résultat final offert sont deux éléments importants qui contribuent positivement à l’offre touristique régionale.
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Identité dolmissoise
Carl-Éric Guertin, directeur général de la SRÉ, se réjouissait que « cette entreprise emblématique » se joigne au réseau des économusées.
« Quand on prononce le mot chocolat ici dans la région, le lien se fait inévitablement avec cette chocolaterie, dont la réputation dépasse largement les frontières du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Il s’agit aussi d’une entreprise fortement ancrée dans son milieu, qui met en marché des produits profondément authentiques. Le lien qui l’unit à l’histoire et aux valeurs de la communauté des Pères Trappistes en fait une chocolaterie unique. Les visiteurs qui vont se présenter à la Chocolaterie des Pères Trappistes pourront découvrir cette histoire particulière. »
Même son de cloche pour Pascal Cloutier, maire de Dolbeau-Mistassini, qui affirme que la Chocolaterie est un véritable « marqueur identitaire » qui fait la fierté de tous.
Il a d’ailleurs rappelé que de nombreuses infrastructures sont nommées en l’honneur des Pères Trappistes et que la Chocolaterie est aussi un vecteur touristique important localement, en plus d’ajouter que l’association avec la SRÉ est plus que bénéfique, car elle « offre une visibilité internationale, rien de moins ».
Quant à lui, le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Luc Simard, a reconnu que la Chocolaterie est une réelle institution historique dans le milieu, mais qu’elle agit aussi à titre d’entreprise privée et qu’elle a continué de se moderniser au fil des années.
Le Père Clément a confirmé pour sa part que la communauté des Pères Trappistes a toujours su bien s’implanter dans leur milieu d’accueil, malgré leur style de vie plutôt marginal. Il a rappelé qu’à la base, la Chocolaterie leur permettait de vivre de leur travail, et non des dons de la communauté, une philosophie qui est privilégiée par les moines.
Comme les installations sont accessibles dès maintenant, ce dernier espère enfin pouvoir accueillir en présentiel et surtout en grand nombre les touristes au cours des prochaines semaines et mois à venir.
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