Rien ne se perd sur cette grande terre en bordure du boulevard Talbot, à Laterrière. Mais beaucoup de choses se créent. Les deux plus récentes idées de la responsable du kiosque maraîcher, qui en a toujours mille et une en tête, en sont de bons exemples.
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D’abord, cette bière blanche réalisée par la microbrasserie Pie Braque et brassée avec les fraises qui ne trouvent pas preneurs lors de la cueillette. La Fraîche d’Alex et Jennie, baptisée en l’honneur des enfants de Karine Dumais et Philippe Gagnon, copropriétaire de l’endroit, est l’une de ces initiatives qui permet de maximiser ce que la terre a à offrir.
Là encore, rien ne risque d’être gaspillé puisque les 1500 canettes produites sont en voie d’être écoulées selon Karine Dumais. « Je l’ai mis en vente samedi, et là je n’en ai presque plus. [...] Mais on va en refaire, on a plein de « batchs » de fraises moins belles [pour la cueillette]. Au début, moi je voulais en faire une aux carottes, comme en Australie. Et au temps des citrouilles à l’automne, peut-être qu’on regarderait pour une bière à la citrouille. »
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Parmi ses autres éclairs de génie cet été : combiner gourganes et poutine à la pataterie de l’entreprise agricole. Encore une fois, cela permet Aux Jardins d’Alex et Jennie de faire d’une pierre deux coups, le surplus de gourganes étant utilisé et la création culinaire qui en résulte s’avérant des plus délicieuses. L’auteur de ces lignes peut d’ailleurs en témoigner.
« C’est vraiment bon, assure Karine Dumais. Nous, on sert ça sous une sauce aux poivres, dans laquelle il y a un peu de bacon, avec les gourganes c’est bon. [...] Le monde aime ça. On a aussi la poutine aux légumes. On met des zucchinis, nos petites carottes. J’ai le choix moi, j’ai un gros garde-manger. Je m’en vais dans le jardin, je choisis mes mini-carottes et on fait des poutines aux légumes. Je mets aussi des frites mélangées là-dedans, avec une sauce béchamel-hollandaise par-dessus. »
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La tempête d’idées ne se calme jamais, entre deux nouveautés. D’ici deux semaines, l’autocueillette s’étendra aux citrouilles, aux fraises d’automne, aux carottes, aux gourganes, aux patates, aux échalotes, à la salade, aux oignons et aux fleurs. Avec le retour des labyrinthes viendront aussi une aire de pique-nique, un parcours de voiturettes à pédales, et peut-être même un kiosque bio et un camp de jour, éventuellement...
« Ce ne serait pas des camps de jours, ce serait des champs de jour. Les enfants viendraient à la ferme, on se ferait un horaire. Je dirais: "Vos enfants vont cueillir votre repas du soir, on va les faire travailler un peu, on va leur montrer le travail, mais tout en s’amusant, avec le labyrinthe, les jeux gonflables, la petite fermette." Il faudrait qu’une éducatrice m’approche, une crinquée », s’exclame celle qui aurait de la place pour « 6-7 » autres kiosques sur son terrain et qui se dit ouverte aux offres de collaboration.
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Il n’y a que le temps et le manque de main-d’œuvre pour freiner les ardeurs de la mère de famille. Heureusement, ses enfants, dont l’entreprise familiale porte les noms, mettent la main à la pâte. Jennie est fidèle au poste à son kiosque de limonade, alors qu’Alex est visible un peu partout sur le site. Comme sa maman, il ne semble s’arrêter que très rarement.
Chaque printemps, c’est près d’une douzaine de travailleurs du Mexique et du Guatemala qui leur viennent en renfort à travers les 200 000 plants de fraises et les autres plantations de toutes sortes. Ce sont les mêmes visages qui reviennent chaque année, vu les bonnes conditions offertes et les nombreuses heures de travail disponibles dans les champs, en cuisine et dans le labyrinthe... « Avec moi, ils font un peu de tout. [...] Si je n’avais pas de travailleurs mexicains, il n’y aurait pas de tout ça, je ne ferais rien. »
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