« Lorsque j’aide quelqu’un ou que j’apporte du réconfort sur les lieux d’un sinistre, je le vois tout de suite que mon aide est importante. Je fais une action et tout de suite après j’ai une réponse. Ce qui me plaît, c’est vraiment le fait qu’on peut aider les gens à tout moment », lance la femme lors d’un entretien téléphonique avec Le Quotidien.
Être bénévole au sein de la Croix-Rouge est un don de soi. Le bénévole peut être appelé à se rendre sur les lieux d’un incendie au petit matin, à moins 30 degrés Celsius.
« Je dis souvent que les pompiers sont au feu et que la Croix-Rouge est aux sinistrés », ajoute Raymonde Thériault. En effet, les pompiers s’occupent du feu en priorité, alors que les bénévoles sont sur les lieux du sinistre principalement pour évacuer les familles rapidement, prendre soin d’elles et les rassurer. Et tout ça de façon volontaire.
Raymonde Thériault assure que toutes ses expériences au sein de l’organisme lui permettent de se développer personnellement, mais aussi professionnellement, et ce malgré le fait qu’elle y occupe actuellement un poste temporaire.
« Toutes mes qualifications et expériences, je peux les mettre en branle au sein de cet organisme, mentionne celle qui est également conseillère stratégique aux communications, mandat vaccination. Le fait de pouvoir acquérir de l’expérience concrète sur le terrain m’apporte énormément sur le plan professionnel. »
Quant à son parcours de bénévole, il lui permet de se démarquer. Elle a notamment fait du bénévolat en philanthropie où elle a amassé des dons, sans compter tout le bénévolat qu’elle fait régulièrement en communication. Elle encourage d’ailleurs toute personne à s’impliquer et à rejoindre la Croix-Rouge.
« Présentement, en intervention, nous sommes surtout là pour intervenir lorsqu’il y a un feu où l’on doit évacuer les familles rapidement. Mais nous sommes là et les gens le savent. C’est un besoin qui va continuer », précise-t-elle.
Soulignons que les bénévoles sont formés et que leur formation est actualisée fréquemment. « Les sinistres s’adaptent et les sinistres changent. La formation et la préparation des bénévoles doivent être constamment mises à jour. Un bénévole qui est arrivé il y a 20 ans va avoir vécu plusieurs expériences, mais d’un autre côté, il va devoir mettre certaines choses à jour. Toutefois, son côté humain va toujours rester le même », conclut Raymonde Thériault.
À titre d’exemple, pour la section Saguenay-Fjord, on compte une quarantaine de bénévoles en intervention qui se rendent sur les lieux des sinistres.
Déluge de 1996
La Croix-Rouge avait été d’une grande aide en 1996, lors du déluge de Saguenay. Dans la nuit du 19 au 20 juillet, des pluies diluviennes avaient déclenché des inondations menaçant la région entière.
Au moment du sinistre, 17 municipalités avaient obtenu le support de la Croix-Rouge. En tout, 18 880 personnes avaient reçu de l’assistance de la part des 1700 bénévoles appelés à intervenir lors de la catastrophe.