C’est dans le cadre d’un travail scolaire que Zackary et Marilou ont choisi de réfléchir à ce sujet, en mettant en pratique leurs apprentissages concernant la rédaction d’une lettre d’opinion.

Zackary Cantin a 12 ans et il n’a pas du tout l’intention de devenir végétarien. En fait, il n’a même pas envie de manger un hamburger végé. Il assume très bien la viande qu’il consomme. Par contre, il constate que certains élèves de l’école Saint-Bernadette de Jonquière se soucient du sort des animaux. C’est le cas de sa collègue de classe Marilou Fortin qui se questionne beaucoup face à la provenance de la viande.

Marilou adore les animaux et elle n’aime pas ce qu’elle voit au sujet des élevages massifs d’animaux. Elle se demande même si un jour elle ne deviendra pas végétarienne, tout comme la cousine de sa mère qui lui parle parfois de ses choix alimentaires. « Pour l’instant, je ne serais jamais capable de faire cet immense sacrifice, mais je suis pour, confie Marilou en faisant référence au végétarisme. Je trouve ça triste de tuer des animaux pour les manger. » Celle qui adore cuisiner rêve un jour d’ouvrir son propre restaurant. Évidemment, elle ne sait pas encore si son menu sera uniquement végétarien. Elle croit cependant qu’il est mieux d’encourager les petits éleveurs locaux de viandes.

Quand Zackary a questionné Marilou au sujet du végétarisme, il s’est à son tour demandé pourquoi certains restaurants-minute adorés des enfants n’avaient pas de menu végé. « S’il y avait des choix végétariens, on encouragerait moins les gros producteurs de viande qui ont d’énormes bœufs qui produisent beaucoup de méthane. Cela pollue beaucoup notre belle planète, car le CH4 (méthane) est 28 fois plus réchauffant que le CO2 », souligne Zachary.

Les deux élèves ont découvert, dans leurs recherches, que 5 % de la population mondiale est végétarienne ou végétalienne, soit 375 millions de personnes, et chaque année ce chiffre augmente.

« Certaines personnes croient que le véganisme peut être mauvais pour la santé puisque l’alimentation est beaucoup moins variée, mais ce n’est pas le cas, c’est même le contraire, raconte Mariloup. Devenir végane pourrait être une chose excellente pour la santé de l’être humain. »

Ses recherches lui ont aussi révélé que le végétalisme peut entraîner une diminution des risques d’obésité, car il y aurait beaucoup moins de gens dans les fast foods puisque la plupart de ceux-ci ne présentent aucun menu végane.

« Moins de personnes seraient également atteintes de maladies cardiovasculaires, de cancers et de diabète de type 2, réfléchit l’élève de 12 ans qui espère que le nombre de personnes végétariennes augmentera dans les prochaines années. Si cela est trop difficile (comme pour moi), je souhaiterais au moins que les gens achètent des produits locaux. »

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LA VIANDE ET MOI

(MV) « Tout comme Marilou, moi aussi j’aime les animaux, ce qui fait que je me remets souvent en question face à ce que je mange. Par contre, je ne veux pas tomber du côté extrémiste et devenir un paquet de trouble quand on m’invite à souper.

Je remarque que plusieurs font des efforts pour diminuer leur consommation de viande. J’ai moi-même grandi dans une famille qui ne mange pas énormément de viande et j’ai gardé cette habitude. Pour moi, ce n’est pas un sacrifice de cuisiner du tofu ou des légumineuses. D’ailleurs, ma mère fait une excellente tourtière au tofu. 

J’aime beaucoup les hamburgers et, quand le menu en suggère, je choisis souvent la version végé au restaurant. Ce n’est pas vraiment pour me donner bonne conscience, mais plutôt pour faire de nouvelles découvertes. D’ailleurs, je me demande vraiment, en lisant l’imposante liste d’ingrédients qui composent les produits végés, s’ils sont réellement meilleurs pour notre santé et celle de la planète… 

Diversifier son menu, en y ajoutant des plats végétariens, me semble intéressant. À l’inverse, je connais de très gros et bons producteurs de bœufs et de volailles qui doivent composer avec beaucoup de normes pour respecter le bien-être animal. Et sans eux, qui aurait ces bêtes dans sa cour, pour le plaisir ? Personne. »