Président de Curling Saguenay Inc., Robert Desjardins s’attend à ce que d’ici cinq ans, la série estivale devienne un événement très prisé par les équipes internationales.
«On ferait de Saguenay l’endroit au monde le plus important en curling pour le mois d’août, lequel est un mois où il n’y a pas beaucoup d’offres pour le curling et surtout pas d’offre en aréna», explique-t-il en entrevue téléphonique.
Le projet consisterait à offrir, pendant un mois, du curling en aréna tôt en saison pour les trois catégories principales admises aux Jeux olympiques, soit le curling masculin, le féminin et le double mixte.
«Offrir du curling en aréna plus tôt (dans la saison), c’est un plus. Et il y a beaucoup d’équipes internationales qui se rendent déjà à Toronto, au club d’Oakville, pour la troisième ou quatrième fin de semaine du mois d’août. Le club ouvre assez tôt là-bas et ils ont déjà eu plus d’une douzaine d’équipes internationales pour un seul week-end. Nous, on veut travailler en collaboration avec eux pour organiser notre horaire», indique Robert Desjardins.
L’organisateur de ces tournois à Oakville, Gerry Geurts, est le président de la plateforme CurlingZone et de la nouvelle plateforme Curling Stadium. Il travaille en partenariat avec Curling Saguenay Inc. pour que le projet se concrétise et que les équipes internationales aient encore plus d’intérêt à venir au Canada avec l’enchaînement des événements à Saguenay et à Toronto en août.
«La nouvelle plateforme a ceci de particulier que toutes les parties sont webdiffusées en entier et on parle de reportages qui ressemblent à 90 % du niveau de qualité d’un match présenté à CBC ou à TSN», souligne-t-il.
En offrant un mois de curling continu, les équipes seront plus intéressées à venir au Canada et elles ne seront pas rebutées à l’idée de faire le trajet Bagotville-Toronto ou Québec-Toronto en avion, estime le promoteur. Surtout que le trajet en voiture entre Saguenay et Québec se fait sur une route à quatre voies divisées.
Pour l’instant, l’organisation n’a pas déterminé l’amphithéâtre qui serait l’hôte du rendez-vous. «On va se rencontrer en juillet pour commencer à travailler en collaboration avec Ville de Saguenay, Promotion Saguenay, les représentants des arénas et Strata Gestion Stratégique d’Alma qui est notre partenaire au niveau de la publicité», mentionne Robert Desjardins, qui croit que le projet a de bonnes chances de se réaliser.
Visibilité
La Commission des sports a mandaté des responsables de Ville de Saguenay pour travailler sur le projet. «Ça ne fait pas une garantie de l’acceptation (du projet), mais disons qu’on va tous travailler ensemble pour faire en sorte que ça devienne une idée vraiment intéressante. On offre quelque chose qui n’existe pas et avec la plateforme de webdiffusion, ce serait plus de 200 parties webdiffusées. On a calculé que le nombre de fois qu’une pierre passerait au-dessus ou juste à côté du logo de Ville de Saguenay, c’est environ 20 millions de fois en un mois. On s’entend qu’avec la webdiffusion, les Suédois qui voudront suivre leur équipe vont se brancher pour regarder le match et verront le logo de Ville de Saguenay, ce qu’ils n’auraient probablement jamais vu de leur vie autrement», fait valoir Robert Desjardins.
À son avis, le tout offrirait une belle vitrine pour le tourisme et la visibilité de la région. «Et on possède l’expertise qu’il faut pour réaliser un tel projet, lequel serait évidemment récurrent.»
Si tout se déroule comme prévu, le président de Curling Saguenay Inc. aimerait idéalement pouvoir confirmer la tenue du projet lors des championnats provinciaux féminin (Scotties) et masculin (Tankard), qui auront lieu au Centre sportif Mistouk d’Alma, du 5 au 13 janvier 2022.
Puis, il aimerait tenir un événement-test au printemps pour s’assurer que tout soit à point en août. La finale du Circuit Goldline de curling double mixte pourrait servir de test, avance M. Desjardins, qui est directeur de ce circuit. «On s’attend à avoir de gros commanditaires et on veut vraiment que tout soit impeccable lorsqu’on va commencer. Et Saguenay voit d’un bon œil la tenue d’un test pour s’assurer que tout fonctionne bien», note-t-il.
Un circuit populaire
Parlant du Circuit Goldline, Robert Desjardins a confiance de pouvoir présenter un calendrier normal à compter de septembre prochain. Les équipes ont visiblement hâte de jouer. «Présentement, je suis en phase de préinscription parce que j’ai trop de demandes et que je ne veux pas changer une formule gagnante. Ça commence le vendredi soir et c’est fini le dimanche à 18h30. C’est une formule express où les 16 équipes sont assurées de jouer le dimanche dans les éliminatoires (compétition ou participation), ce qui rend tout le monde heureux parce qu’ils ne se déplacent pas pour rien», explique-t-il.
Quelques tournois pourront accueillir un peu plus d’équipes, mais en général, sur les 16 places, il y en aura huit réservées aux équipes qui auront joué trois tournois ou plus depuis le début du circuit et quatre pour les comités organisateurs afin d’assurer une représentation locale. Dans les deux cas, les places non comblées seront rendues disponibles.
«Pour Chicoutimi, en février prochain, j’ai mes huit équipes assidues, mes quatre places locales et j’ai déjà quatre équipes qui attendent l’ouverture des inscriptions. En principe c’est plein. La majorité des tournois sont à 80 % des inscriptions. Et il n’y a rien de mis en ligne pour s’inscrire», se réjouit le directeur du circuit.