{"accessibility":"METERED","authors":[{"description":{},"email":"redaction@lequotidien.com","name":"Spiritualité","source":"Le Progrès"}],"channel":"Chroniques","chapters":[{"position":0,"text":"

Je ne vous surprendrai pas en précisant d’emblée que ma famille est marquée par la pandémie. Depuis plus d’un an, la pandémie bouleverse nos habitudes, nos manières de vivre, d’aimer et d’expérimenter les relations. Nous avons appris à vivre avec la « distanciation ». De nombreuses rencontres familiales se vivent maintenant à l’écran.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":1,"text":"

J’ai chialé contre les écrans et les cellulaires… avant la pandémie. Aujourd’hui, je me dis : une chance qu’il y a eu la technologie ! Michèle et moi avons six petits-enfants, dont les âges varient de 21 mois à bientôt 8 ans. Les six sont à l’aise avec les écrans. La plus jeune, avec son petit index bien droit, est capable de peser sur le bouton rouge pour mettre fin à la conversation… parfois lorsqu’elle vient tout juste de commencer !

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":2,"text":"

Chaque fois je suis émerveillé de pouvoir converser avec eux, à distance les un des autres. Bien sûr, les écrans et tous ces FaceTime, Skype, Messenger ou Zoom que nous faisons ne remplaceront jamais l’extraordinaire enchantement de la présence réelle. Au moins la technologie a permis, et permet encore de rester en relation. Car n’est-ce pas cela, une famille, un réseau de relations ?

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":3,"text":"

En tout cas pour la mienne, les relations sont importantes. Pour la famille de Michèle aussi. Quand ce n’était pas possible de nous rassembler lors de grandes fêtes, comme à Noël et à Pâques, nous avons pu jaser devant nos écrans, à rire et ressentir l’émotion du moment chacun chez soi ! Et ma belle-mère de 85 ans était très heureuse d’utiliser sa nouvelle tablette !

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":4,"text":"

Des familles ont vécu la difficulté de maintenir les relations avec leurs proches, dans les CHSLD ou dans les hôpitaux, au plus fort de la crise. Je sais que la situation était inquiétante, qu’il fallait respecter les mesures sanitaires, que l’inédit de ce que nous vivons encore impose aux autorités un énorme défi… Mais on ne doit JAMAIS laisser une personne mourir seule, sans le soutien de sa famille ou d’une personne qui l’accompagne. Comme société, il est nécessaire de nous interroger et de remettre en cause certaines décisions qui ont généré tant de drames. Car perdre un être cher dans ces conditions, c’est inhumain.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":5,"text":"

Oui, ma famille a dû s’habituer à vivre les relations autrement. Et la vôtre ? Les balises habituelles ont été renversées et nous avons découvert la « fluidité » : il fallait nous adapter à une situation nouvelle. Comme humains, nous aimons le concret et le solide, ce qui a de la consistance. On préfère dire que notre famille et notre couple, c’est du solide ! Mais la pandémie et la vie elle-même nous font prendre conscience de la fragilité de nos sécurités et de nos certitudes. La maladie, la perte d’un « emploi-qui-était-assuré », la mort d’un être cher, sont des événements qui nous rappellent que la consistance de notre vie est parfois plutôt coulante, liquide, fluide… Nous marchons finalement sur les eaux bien plus souvent que nous le pensons !

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":6,"text":"

La pandémie a donc révélé nos fragilités. Elle a aussi révélé nos forces. L’une d’elles, que je trouve merveilleuse, est cet amour inconditionnel que j’observe dans ma famille et dans les autres familles autour de moi. Inconditionnel, ça veut dire sans condition. Autrement dit de l’amour gratuit, tel un don ou un cadeau. Et ici la distance entre les âges importe peu ! Je suis émerveillé de la proximité qu’il y a entre ma petite-fille de 2 ans et moi. Il y a 60 années entre nous et pourtant… Nous écoutons les Beatles ensemble et elle aime ça ! All You Need is Love est l’une de ses chansons préférées. Elle comprend déjà que tout ce dont nous avons besoin, c’est d’amour…

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":7,"text":"

Et dans les familles, en dépit des moments difficiles, des chicanes parfois, il y a beaucoup d’amour, et de l’amour inconditionnel. Qui ne se mesure pas et se donne à profusion, sans être limité par des règles ou commandements. Car la vie reçue est un don et je n’ai rien fait pour la mériter. Je suis né du don que m’ont fait mes parents. En ce sens, tout ce qui m’entoure est le don de ceux et celles qui m’ont précédé. Comme mes parents à mon égard, nous avons fait le don de la vie à nos deux enfants… et eux-mêmes à nos petits-enfants. Tout l’essentiel de la vie est don.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":8,"text":"

La pandémie nous a profondément bouleversés, c’est vrai. Mais elle a aussi remis l’essentiel en lumière. Elle remet en valeur la gratuité au cœur de nos relations et nous aide à apprécier davantage la qualité d’une présence, d’un sourire, d’une conversation. La foi en la vie et le courage d’être, au cœur d’une situation difficile, sont aussi des sources d’espérance essentielles.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":9,"text":"

Dans ce monde où l’économie est si importante et où les gestionnaires aiment faire des comptes, redécouvrir la gratuité est une belle opportunité ! Et « ma » famille, comme « la » famille de chacun et de chacune de vous, est une source de gratuité au sein de laquelle le don de l’amour inconditionnel peut favoriser le meilleur ! Oui, le meilleur dans nos familles après une grosse année de privations, voilà ce que je nous souhaite enfin !

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":10,"text":"

Marc Fournier, Alma

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]}],"creationDate":"2021-05-07T22:36:02.070Z","externalIds":{"newscycle":"19F12B79-96BE-45EE-B2AC-D01299970121"},"firstPublicationDate":"2021-05-08T07:00:00.000Z","free":false,"id":"459c4031aee633cdd9c74d5c96e32013","lead":"OPINION / J’ai envie de commencer ce texte en écrivant que je ne connais pas « la » famille. Je ne connais bien que « ma » famille ! Alors, permettez-moi de vous parler d’elle !","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2021-05-08T08:00:38.959Z","publications":[{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"le-mag"},{"canonical":false,"organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"ma-region"}],"slug":"2021/05/08/lamour-inconditionnel-de-la-famille-459c4031aee633cdd9c74d5c96e32013","tags":[],"templateName":"article_columnist","title":"L’amour inconditionnel de la famille","type":"article","url":"global/contents/459c4031aee633cdd9c74d5c96e32013.json","visual":{"caption":{},"contentType":"image","credits":{"fr":"123RF"},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fd911bb1b-23ed-4749-a69d-b30a992836fe.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"adTargetSectionKeys":["le-mag"],"canonicalSiteCompositeKey":"lequotidien/site","color":"#ff5b2b","displayedSection":{"color":"#ff5b2b","id":"163","key":"le-mag","name":"Le Mag","position":11,"sectionId":"163","slug":"le-mag","url":"site/sections/le-mag.json","isRoot":true},"mainVisual":{"contentType":"image","credits":"123RF","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fd911bb1b-23ed-4749-a69d-b30a992836fe.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"section":{"color":"#ff5b2b","id":"163","key":"le-mag","name":"Le Mag","position":11,"sectionId":"163","slug":"le-mag","url":"site/sections/le-mag.json","isRoot":true},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fd911bb1b-23ed-4749-a69d-b30a992836fe.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}}