«Ce site est comme un centre d’achats. Chacun contrôle sa boutique, détermine quels objets sont offerts et à quel prix. Il y a des livres, des meubles, des bijoux, de la broderie, des toiles, des vêtements et de l’art numérique, entre autres choses. La condition est que tout soit fait main», a souligné Claire Boily, au cours d’une entrevue téléphonique accordée au Quotidien.
Elle et son conjoint ont ressenti le besoin de créer ce site transactionnel dès 2016. Ils prévoyaient le mettre en place au moment où Sylvain Lavoie prendrait sa retraite, soit autour de 2024. Or, sa partenaire a vu son emploi du temps de dégager brusquement, au début de la pandémie. Devenue chômeuse, elle était heureuse de s’atteler à un défi stimulant.
Un appel a été lancé en janvier, afin de recruter des artistes et des artisans. La réponse a été plus forte que prévu, tellement que celle qui se définit comme une présidente artistique ne voit pas le temps passer. «Alors que Sylvain est spécialisé dans le volet hébergement et dans le transactionnel, je m’occupe du graphisme et du service à la clientèle», mentionne Claire Boily.
C’est elle qui forme les nouveaux venus, pour les aider à monter une boutique virtuelle correspondant à leurs besoins. Et l’une de ses fiertés réside dans la participation de plusieurs personnes issues du Québec des régions, notamment du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
«On peut se procurer des savons de Sabrina Bouchard, de Chicoutimi, ou télécharger une oeuvre numérique de Marie-Noëlle Lapointe, qui vit à Laterrière. Bientôt, nous verrons aussi apparaître des vitraux de Line Martel, ainsi que des produits conçus par Kathy Hébert et par une jeune entreprise de Mashteuiatsh, Matsheshu Créations», se réjouit Claire Boily.
Elle mentionne également la contribution de Nicole Fillion-Boivin, une Arvidiennnne maintenant établie dans les Cantons de l’Est. «Cette dame a créé des tableaux inspirés par le Déluge de 1996. Sa collection de dix toiles est à vendre au coût de 1000 $ l’unité», précise la cofondatrice de Maringouins Bleus.
Fait à noter, les 250 premiers adhérents jouissent d’un tarif préférentiel, en ce sens qu’ils ne paient pas de loyer pour être hébergés sur le site. La startup ne retient que 10% des revenus générés par les ventes, une manière de remercier ses précieux collaborateurs. «Ils nous ont tellement aidés à peaufiner le fonctionnement du site», fait valoir Claire Boily.
Dans cette perspective, elle souhaite ajouter un onglet où seront rassemblées les boutiques émanant d’une même région, histoire de faciliter les recherches. Il est aussi question de créer deux sites parallèles, dans un proche avenir. L’un réunirait les professionnels, tandis que l’autre mettrait en évidence le travail de monsieur et madame Tout-le-Monde.
«L’objectif de Maringouins Bleus consiste à promouvoir tous les artistes et les artisans. J’y attache d’autant plus d’importance que moi-même, je produis des tableaux et je fais de la couture, en attendant de m’initier à la sculpture et à la broderie», énonce Claire Boily.