Van-O-Lac: quand deux passionnés décident de passer du rêve à la réalité

En démarrant leur entreprise, Rémi Lachance et Karen Ouellet concrétisent un rêve.

Il n’est jamais trop tard pour réaliser ses rêves. Parlez-en à Rémi Lachance et Karen Ouellet, qui ont décidé de quitter leur emploi respectif pour se lancer en affaires à Dolbeau-Mistassini. Leur entreprise ? Van-O-Lac, un atelier qui se spécialise dans l’achat de fourgonnettes, neuves ou usagées, pour ensuite les modifier et les revendre sur le marché en tant que véhicules récréatifs quatre saisons.


Pour ces deux adeptes de vanning, il s’agissait avant tout de concrétiser un rêve qui les habitait depuis longtemps.

Une fourgonnette modifiée par Van-O-Lac, un modèle Mercedes Sprinter 2015, 143 000 kilomètres, au toit surélévé, moteur 4 cylindres, diesel.

« On voulait essayer de conjuguer un travail avec notre passion. Le but est de vivre ce que l’on aime et aussi de vivre de ce que l’on aime », nuance Rémi Lachance, qui a quitté son poste de directeur des ventes dans le domaine de l’automobile.



Tous les deux âgés dans la quarantaine, ils ont ainsi fait le choix de devenir leur propre patron. « Ça fait 25 ans que je travaille pour tout le monde et là, j’ai décidé d’investir chaque minute de mon temps dans mon entreprise. Je me suis dit que si je ne l’essayais jamais, je ne le saurais pas », ajoute-t-il.

L’aménagement intérieur permet un certain confort.

Pour ce qui est de leur nouvel horaire de travail, encore là, il sera mieux adapté à leur nouvelle réalité. « Ce n’est pas un commerce de détail, mais vraiment un atelier (…) donc ça ne veut pas nécessairement dire que la porte sera ouverte dès 8h le matin et fermée à 17h le soir. »

En famille

Pas seulement partenaires en affaires, les deux forment un couple dans la vie depuis plus de deux décennies. Ils sont également parents de deux enfants, Isaac et Océanne, maintenant devenus adultes.

La finition intérieure en bois est privilégiée.

Pour eux, le vanning est un mode de vie bien implanté au sein de la famille. « Ça fait plus de 20 ans que l’on parcourt les routes du Québec et des États-Unis avec les enfants. »



« Les enfants étaient heureux là-dedans. Leurs plus beaux souvenirs à vie sont tous reliés au camping et au vanning. »

Cuisiner les portes ouvertes permet de profiter du paysage.

Cette passion commune des parents pour le vanning pourrait bien être transmise à leurs enfants, du moins à Isaac, qui s’implique déjà un peu dans les activités de l’entreprise.

Plus qu’une mode

Alors que la pandémie semble avoir augmenté le nombre d’adeptes du vanning, Rémi Lachance sait qu’il pourra surfer sur cette vague pour aider au démarrage de son entreprise, mais il est également convaincu que cette tendance est là pour rester.

Chaque centimètres est optimisé et chaque espace de rangement est important quand on pratique le vanning.

« Les gens disent que oui, le vanning, c’est cool pour le moment, mais ça fait 20 ans que je suis là-dedans et, dans ma tête, ç’a toujours été à la mode, alors que pour d’autres, c’est une découverte ! »

Et cette popularité que certains considèrent éphémère ne l’effraie pas. « Oui, on est conscient que le marché est en montant, mais on y croit et on se dit que c’est certain que ça va fonctionner (…) on va s’adapter au fil du temps en voyant ce qui va se passer. »

Rémi Lachance et Karen Ouellet, de Van-O-Lac.

D’ailleurs, il affirme qu’une fourgonnette bien adaptée n’est pas juste utile pour pratiquer le vanning. « C’est le genre de véhicule que l’on utilise dans la vie de tous les jours. »



Combien ça coûte ?

Quand il est question de vanning, le coût d’achat pour une fourgonnette neuve en incluant les modifications de celle-ci peut facilement dépasser les 100 000 $.

Rémi Lachance et Karen Ouellet, dans leur atelier situé à Dolbeau-Mistassini.

« Le but est d’être capable d’offrir aux personnes intéressées un produit au prix plus raisonnable. » Pour y parvenir, Rémi Lachance compte mettre à profit son expérience passée dans le milieu automobile.

Dépendamment si le véhicule modifié sera neuf ou usagé, il croit que les prix de vente oscilleront entre « 55 000 $ et 85 000 $ » et exige quelques centaines d’heures de travail, « environ 250 à 300 heures de travail », selon le modèle choisi. Pour rentabiliser leur nouveau projet, le couple espère vendre une quinzaine de fourgonnettes annuellement.

Rémi Lachance et Karen Ouellet, de Van-O-Lac, dans l’une de leur fourgonnette en démonstration.

Signe que leur entreprise sera bien installée au Lac-Saint-Jean, le bois sera à l’honneur pour la finition intérieure. « C’est un matériau chaleureux, ça fait une belle finition et les gens sont capables de le réparer eux-mêmes. »

Pour équiper leurs fourgonnettes, les deux nouveaux entrepreneurs comptent prioriser l’achat local et favoriser les partenariats avec des fournisseurs de la région. Ils remercient au passage la collaboration de la MRC de Maria-Chapdelaine. « Une chance, sinon je pense qu’on se serait découragés », raconte Karen Ouellet.

L’aménagement intérieur typique.
Le système électrique permet une autonomie complète et l’énergie solaire est fort utile pour ce genre de fourgonnette.