Bricolons notre patrimoine...20 ans plus tard

Jean-Luc Guay a profité du confinement pour reproduire 22 des modèles proposés dans le cadre du projet <em>Bricolons notre patrimoine</em> paru dans les années 1995 à 2001 dans L<em>e Progrès-Dimanche</em>.

Plus de 20 ans après avoir paru dans le journal Le Progrès-Dimanche, le projet Bricolons notre patrimoine a refait surface dans la maison de Jean-Luc Guay, de Chicoutimi. L’homme a profité du confinement pour confectionner un véritable village à partir de 22 des maquettes proposées par le journal, qu’il avait soigneusement rangées dans une enveloppe au grenier. Un projet ambitieux qu'il s'était toujours promis de réaliser.


De 1995 à 2001, le journal Le Progrès-Dimanche proposait à ses lecteurs de bricoler certains bâtiments du Saguenay-Lac-Saint-Jean à partir de modèles à l’échelle. Entre novembre et décembre, les citoyens pouvaient découvrir un nouveau bricolage chaque semaine.

Selon Bernard Gagné, graphiste retraité du Quotidien, le but de ce dernier était que les lecteurs puissent confectionner un village de Noël sous leur sapin à l’aide des bricolages. Dès que Bricolons notre patrimoine a été approuvé, le projet a pris beaucoup d’ampleur.

« Au début, l’idée a été drôlement accueillie par l’équipe de publicité. Selon le directeur de l’époque, c’était un peu étrange de proposer des bricolages dans le Progrès, mais au final, les lecteurs ont beaucoup apprécié. Certains nous appelaient pour nous demander que l’église de leur village soit le prochain bâtiment à être modélisé. D’autres se déplaçaient aux bureaux du Quotidien pour venir voir le modèle de la semaine », a expliqué l’ancien graphiste qui se trouve derrière le projet.

Deux mois ont été nécessaire au bricolage des 22 bâtiments.

N’ayant pas accès aux technologies d’aujourd’hui, Bernard Gagné devait effectuer un véritable travail de moine pour dessiner et monter des plans à partir de ses photographies. Selon ses dires, la tâche serait plus facile avec les logiciels d’aujourd’hui.

« Ce serait d’ailleurs très intéressant de recommencer le projet cette année. Il pourrait s’agir d’une occasion de mettre en valeur d’autres bâtiments patrimoniaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean », a-t-il lancé comme idée.

Accomplir le projet 20 ans plus tard

Jean-Luc Guay a toujours été passionné par les antiquités et les bâtiments patrimoniaux. Étant un homme très patient et motivé, il s’était promis qu’il allait un jour monter chacun des modèles proposés lorsqu’il a pris connaissance du projet de bricolage dans le Progrès-Dimanche des années 1995 à 2001.

« J’ai gardé tous les plans dans une enveloppe. Je trouvais que c’était une magnifique initiative. Je vis dans une maison québécoise pure laine qui a été construite en 1875 ; j’aime donc beaucoup le patrimoine. Lorsque je suis tombée sur le projet de bricolage, je savais que ça allait être un projet pour moi », a indiqué celui qui a retrouvé l’enveloppe 20 ans plus tard.

Les bâtiments étaient exposés à l’entrée des bureaux du Quotidien pour que les gens aient un modèle à suivre.

Parmi les modèles proposés dans le journal, nous pouvons retrouver le Manoir du Saguenay, l’Hôtel de Ville de l’Isle-Maligne, l’école Saint-François-Xavier, l’église Saint-Anne et l’Hôtel Tadoussac.

« Nous avions une photo du bâtiment avec un petit historique et une description des tâches à accomplir pour obtenir le résultat souhaité. Il fallait découper les modèles, les coller sur du carton puis les plier selon les explications. Ça m’a pris entre huit et dix heures par maison ce qui représente presque deux mois de travail », a expliqué M. Guay.

Bernard Gagné, anciennement graphiste au Quotidien, est celui qui se cache derrière le projet <em>Bricolons notre patrimoine</em>.

Le passionné du patrimoine a fait carrière comme électronicien et a toujours été habile de ses mains. Il a d’ailleurs passé plusieurs années à rénover sa maison et son chalet. Bricolons notre patrimoine était donc un projet qui réunissait bien ses habiletés et intérêts.

« Dans ma vie, j’ai entamé chacun de mes projets avec passion. Le bricolage des monuments historiques de la région n’y échappe pas. J’ai eu beaucoup de plaisir à construire chacun d’entre eux. Je suis à la retraite, ça m’a occupé et ça fait passer le temps plus vite pendant le confinement. Maintenant, j’ai hâte de les installer dans le temps des Fêtes et d’en faire un village. »

Interrogé quant à ses projets à venir, M. Guay a répondu qu’il se tournerait désormais vers une autre de ses passions ; la musique.

« Puisque je suis un bon bricoleur, j’aimerais fabriquer des guitares acoustiques et électriques. Je vise à en faire des haut de gamme grâce aux connaissances que j’acquiers depuis 20 ans et à mes compétences en matière d’électronique », a-t-il conclut.