Quand je me balade et que l’ennui me prend soudainement, je me surprends parfois à être en train d’imaginer que je me promène en me balançant à l’aide de toiles d’araignée, comme lorsque j’étais enfant et que j’étais fasciné par les dessins animés de Spider-Man qui passaient à la télé. Même après avoir franchi le seuil des 40 ans, il faut croire qu’il y a des choses qui ne changent pas avec le temps!

Vous devinerez donc qu’à l’époque de la sortie de Marvel’s Spider-Man, en septembre 2018, il m’était très difficile de ne pas avoir certaines attentes à l’égard de ce jeu. Or, malgré la barre qui me semblait être à une hauteur insurmontable, le jeu conçu par Insomniac Games était décidément parvenu à relever le défi.

Un peu plus de deux ans après cette immersion réussie dans l’univers de Spider-Man, Insomniac Games nous invite donc à revenir nous aventurer dans la célèbre ville de New York, mais cette fois-ci, dans la peau de Miles Morales, un adolescent qui a été mordu par une araignée génétiquement modifiée et qui a hérité de pouvoirs s’apparentant à ceux de son idole, le seul et (pas si) unique Spider-Man.

L’aventure débute donc un an après les faits survenus dans le jeu précédent, alors que Peter Parker doit temporairement quitter New York. Ce dernier demande à son jeune poulain Miles Morales de le remplacer au cours de son absence, mais ce qui s’annonçait comme un simple tour de garde se transformera en un réel parcours du combattant.

Comme le récit comporte plusieurs éléments de surprise, je me garderai de vous en dire trop, mais sachez que les scénaristes réussissent à capter notre intérêt tout au long du jeu, même si c’est très souvent tiré par les cheveux! Mais bon, n’oublions pas qu’on se trouve dans l’univers de la bande dessinée, et dans un monde de superhéros de surcroît!

Peu après le début de votre aventure, vous hériterez d’une application que vous pourrez consulter à tout moment et celle-ci vous indiquera les différents crimes qui sont en cours dans la ville, tout comme les diverses missions secondaires à accomplir. Les missions secondaires proposées dans l’application consistent à rendre des services à des citoyens. Ainsi, vous aurez notamment à retrouver une voiture volée, des pigeons évadés et même des chats. D’ailleurs, les scénaristes arriveront encore à vous surprendre à plusieurs reprises en liant ces quêtes d’apparence anodine à l’histoire principale.

Il faut entre 8 et 12 heures pour compléter Spider-Man : Miles Morales, ce qui est relativement court pour ce type de jeu. Les joueurs et les joueuses qui se donneront comme défi de compléter le jeu à 100 % en auront pour un peu de moins de vingt heures. J’ai personnellement relevé ce défi et ça se fait plutôt bien avec un peu de patience.

J’ai beaucoup apprécié mon expérience avec Spider-Man : Miles Morales, mais je dois avouer qu’au-delà de la facture visuelle qui a grandement bénéficié de la force de la PS5, tout comme les temps de chargement qui sont pratiquement absents, j’ai sans cesse eu l’impression de jouer à une excellente extension de Marvel’s Spider-Man.

Ironiquement, le nouveau titre d’Insomniac se révèle être une magnifique carte de visite pour nous offrir un aperçu de la puissance qui se cache à l’intérieur de la PS5, mais le grand choc tant attendu n’est pas survenu dans mon cas. En d’autres mots, Spider-Man : Miles Morales nous confirme qu’on évolue vers une nouvelle génération de jeux qui nous en mettront plein la vue, mais la grande illumination promise par la PS5 n’est pas encore tout à fait au rendez-vous. Ce n’est qu’une question de temps. Je n’en doute même pas. Et pour l’instant, disons-le, même s’il ne réinvente rien, ce jeu fait le boulot à merveille.

Notez que Spider-Man : Miles Morales est aussi disponible sur PS4.