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La première vague de la COVID-19 nous plongeait dans un premier confinement.

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« J’ai gardé toutes mes pièces en espérant pouvoir les exposer bientôt, souligne la femme de 81 ans. Ce premier confinement a été très pénible pour les personnes âgées. »

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Une de ses six soeurs, Brigitte, lui a alors suggéré d’écrire sa vie, comme le proposait Janette Bertrand. « Ma fille Liane m’a ensuite envoyé le lien pour que je puisse écouter les capsules de Mme Bertrand. J’ai écouté toutes ses capsules en commençant à écrire dès la première », poursuit la citoyenne de Chicoutimi Nord.

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À la suite de son invitation, Jeannette Bertrand a reçu des centaines d’autobiographies, dont celle de Mme Tremblay, écrites par des personnages secrets qui révèlent l’histoire du Québec. Appliquant les conseils de sa mentore de 95 ans, l’apprentie autrice s’est d’abord fait un plan afin de rédiger son manuscrit à la main. « Je ne fournissais pas à aiguiser des crayons », lance-t-elle en riant.

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Tous les matins, Mme Tremblay s’occupait de l’entretien de sa spacieuse maison, qu’elle partage avec son époux, Pierre Fillion. Elle réservait ses après-midi, et parfois même ses soirées, à l’écriture. « Mon mari a été très patient pendant ces huit mois d’écriture, mais il m’encourageait toujours. »

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Elle a ensuite transféré son manuscrit à l’ordinateur pour y insérer de nombreuses photos. « C’est l’entreprise La Reliure du Saguenay qui m’a aidée pour finaliser mon livre, faire la mise en page et l’impression. »

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Avisée par l’imprimeur qu’un livre contenant autant de photos en couleur était très dispendieux à imprimer, la mère de quatre enfants n’a pas hésité une seconde à aller de l’avant. Le produit final devait représenter son côté perfectionniste.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Dans son processus d’écriture, Gaétane Tremblay a d’abord rédigé tout son manuscrit à la main.","contentType":"image","credits":"LE PROGRÈS, MÉLISSA VIAU","position":7,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F4ceb2452-e54c-48cf-b732-b8b59823f142.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":8,"text":"

Dans ce processus d’écriture autobiographique, M. Fillion n’a pas eu le droit de voir le moindre mot. « J’ai tout gardé secret pour lui faire la surprise », souligne l’attentionnée épouse.

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Le dévoilement du livre de Mme Tremblay s’est fait en famille, par la plateforme Zoom, quelques jours avant Noël. Elle offrait fièrement le fruit de sa réussite, imprimé en 52 exemplaires, aux membres de sa famille.

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M. Fillion a été ému par la beauté du résultat et la place privilégiée qu’il a reçue dans l’autobiographie de sa femme. Le titre du livre, Une rose cueillie dans le jardin de la réussite, est inspiré de M. Fillion, un habile jardinier.

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« J’ai toujours aimé réussir à l’école et j’ai tellement réussi de choses dans ma vie », précise l’autrice.

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Le couple, marié depuis 58 ans, attend impatiemment sa première arrière-petite-fille, en mai.

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Sa fille témoigne

Sara Fillion est la plus jeune des quatre filles de la famille Fillion-Tremblay. Ce précieux cadeau de Noël, écrit par sa mère, est inestimable et elle n’a pas hésité à partager sa joie sur ses réseaux sociaux.

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« Dans ce livre, ma mère présente ses ancêtres, ce qu’ils faisaient dans la vie et ce qu’elle sait d’eux, raconte la femme de 45 ans. Ensuite, elle parle beaucoup de ses quatre enfants et de ses petits-enfants. Elle nous présente à tour de rôle. »

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Sara Fillion fut particulièrement impressionnée par le cheminement de sa mère pour élever sa famille et par son retour aux études à 45 ans. « Ça va rester pour des générations. C’est un peu comme notre arbre généalogique. »

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La cadette de la famille y voit une touche poétique et le côté enseignante de sa mère ressort avec une plume sans faute.

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« De mon côté, j’étais censée être un garçon et m’appeler Sam. Je suis née sept ans après la naissance de mes trois grandes soeurs, car mon père espérait un garçon », conclut celle qui tient son côté artistique de ses parents, de doués bricoleurs.

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Histoire

Native de Saint-David-de-Falardeau, issue d’une famille de 16 enfants, Gaétane Tremblay est devenue enseignante, tout comme trois autres de ses sept soeurs. Dans son autobiographie, elle raconte sa vie, de sa naissance, en 1939, jusqu’à aujourd’hui. Entre ses études et ses nombreux accomplissements, elle présente les membres de sa famille à partir de ses arrière-grands-parents.

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Elle y dévoile quelques secrets que ses filles ne savaient pas, dont l’année passée pratiquement sans sortir pour étudier auprès des religieuses.

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