Son objectif de départ était d’avoir une valeur de 10 000 $ en produits, mais l’ayant rapidement atteint, elle a relevé la barre à 15 000 $. « J’aime donner, mais j’aime aussi me lancer des défis », souligne la jeune femme de 24 ans.
C’est en limousine qu’Amélie s’est rendue à Moisson Saguenay–Lac-Saint-Jean avec son imposant chargement. « C’est ce que j’ai trouvé de plus gros, lance-t-elle en riant ! C’est mon ami Johnny Doré qui m’a proposé de me prêter sa limousine et d’être mon chauffeur. On a fait deux voyages en limousine et un en voiture. »
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Après un peu plus d’un mois de magasinage intense et un investissement de 2000 $ de ses économies personnelles, Amélie Grégoire avait relevé son défi. « J’ai aussi des gens de mon entourage qui ont fait des dons de denrées, dont ma grand-mère, qui m’a beaucoup encouragée », précise la dévouée donatrice.
C’est grâce au couponnage et à sa passion pour la chasse aux rabais que l’adepte des économies arrive à faire de vrais miracles. « Tout est acheté uniquement avec des coupons ou en spécial », poursuit-elle.
Toutes ces denrées sont restées entassées dans son appartement jusqu’au moment de la livraison. « J’ai aussi des produits congelés que j’ai conservés dans un congélateur chez mon chum. »
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Et Amélie Grégoire n’a pas oublié personne : même des animaux recevront des cadeaux !
Le couponnage occupe une trentaine d’heures de sa semaine, en plus des heures de travail dans sa garderie. « Je dois trouver les coupons, faire des échanges, aller les ramasser, faire la liste d’épicerie avec les spéciaux et aller à l’épicerie. »
Elle consulte les circulaires hebdomadaires sur Internet et y déniche des coupons, qu’elle fait venir par la poste ou en écrivant aux compagnies.
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Intimidation
Amélie Grégoire avait 16 ans quand elle s’est mise à faire du couponnage. Dès ses débuts, elle a eu envie d’offrir une partie de ses réserves aux gens dans le besoin. Dans les commerces où elle se rendait, avec sa pile de coupons, la couponneuse n’était pas bien traitée, voire même intimidée, quand venait le temps de passer à la caisse. « Depuis que j’ai découvert le Walmart d’Alma, je vais presque juste là. »
Le 9 décembre dernier, elle s’est rendue à son commerce favori pour y passer trois heures. « Les caissières me connaissent et savent ce que je fais. Elles m’ouvrent une caisse juste pour moi. »
Ce soir-là, quand est venu le temps de payer, les choses se sont corsées. « J’ai fait sauter deux caisses parce qu’après 500 items scannés, les caisses plantent. Juste en riz, j’avais 258 sachets », dit-elle en riant.
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Pour une facture de plus de 2000 $, grâce à ses coupons, la magasineuse n’a défrayé que 30 $ !
Pauvreté
Amélie Grégoire a elle-même vécu sous le seuil de pauvreté et a eu recours à l’aide sociale quelques années. Malgré tout, elle n’a jamais cessé d’aider son prochain. L’an passé, malgré sa situation financière, elle avait offert pour 4500 $ de produits. Les autres années, la valeur oscillait entre 500 $ et 1000 $. « Pendant sept ans, j’ai offert des paniers de Noël aux personnes dans le besoin. Cette année, j’ai changé la formule, raconte-t-elle. Souvent, je ne recevais aucune reconnaissance, même pas un merci. »
Un jour, une des personnes qu’elle avait aidées est revenue chez elle pour avoir d’autres denrées. « C’est pour cette raison que j’ai décidé de donner à un organisme. Je le fais pour moi, par gentillesse, mais c’est l’fun de recevoir un minimum de reconnaissance. »
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Emplois
Pour gagner sa vie, Amélie Grégoire a maintenant une garderie privée accueillant quatre enfants de 2 à 4 ans. Installée dans son demi-sous-sol, elle occupe aussi cet espace avec une vingtaine d’animaux exotiques, pour son entreprise Animation Rainette.
Après une pause de sept ans, elle est bien fière d’avoir repris du service pour offrir des présentations d’animaux exotiques dans différents événements pour enfants. « Mes animaux, principalement maintenus en vivarium, sont dans une pièce barrée et les enfants de la garderie n’y ont pas accès », rassure-t-elle.
Maintenant qu’elle a livré son imposant chargement pour les gens dans le besoin, Amélie Grégoire est à la recherche d’un nouveau défi à relever ! À suivre !