« On est là, on est au front. On voit venir les Fêtes et on a des craintes. On s’en aperçoit avec les autres virus, que ce soit l’influenza ou la gastro. Les Fêtes, c’est une occasion d’échanger, et pas seulement des bonnes choses », affirme-t-il d’emblée.
L’effort demandé est considérable, « difficile ». Il faut éviter de voir ses proches et limiter ses contacts aux membres de sa bulle familiale pour ne pas propager davantage la COVID-19 à un moment de l’année où les rassemblements font partie des coutumes.
Bien que le nombre de nouveaux cas quotidiens ait diminué dans la région, remarque le médecin, le virus s’est installé dans plusieurs endroits. Les milieux de travail, les résidences pour personnes âgées, les écoles ont tous été des foyers d’éclosion dans les dernières semaines.
Le président de l’AMOSL voit la fatigue au sein de la population régionale. Le temps des Fêtes, insiste-t-il, est une période critique et il y aura plus d’occasions de baisser la garde.
« Que la situation est grave, ç’a déjà été dit et c’est compris. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que le virus n’attendra pas. Il ne prendra pas de congé, même si on a le goût de se donner un petit “break” », ajoute M. Gagnon.
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Les conséquences que pourrait avoir un relâchement sont connues, croit-il. Une plus grande propagation du virus viendrait mettre davantage de pression sur un système de santé qui est aux prises avec des problèmes récurrents.
Les plus vulnérables paieront le prix d’un relâchement, que ce soit en attrapant la COVID-19 ou en raison du délestage que le CIUSSS a effectué pour se consacrer à des activités essentielles.
« S’il y a plus de gens qui prennent des risques, et qu’on met ça à l’échelle de la région, ça va amener une surcharge à notre système, qui est déjà poussé à la limite. On a entre autres un gros problème de personnel, ce n’est pas une cachotterie », indique-t-il, précisant que plusieurs employés du CIUSSS ont dû s’absenter récemment parce qu’ils sont tombés malades.
Quelque neuf mois après le début de la pandémie, Olivier Gagnon espère que la population aura encore une oreille attentive aux consignes de la Santé publique.
« On va peut-être se donner plus le droit. “C’est juste une fois, une journée dans les vacances”. C’est malheureux, mais c’est comme ça que ça se passe. [...] Ça prend un coup de coeur supplémentaire, parce qu’il y a du gros travail qui a été fait. Mais il y a une lumière au bout du tunnel. Il va y avoir une fin à cette deuxième vague-là. »