La plongeuse originaire de Chicoutimi-Nord était la conférencière invitée virtuelle du Rendez-vous des jeunes entrepreneurs de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le-Fjord, mercredi midi. Quelques dizaines de personnes ont participé à l’activité.
Le dépassement de soi est le thème qui me fait accrocher à mon sport. Se sortir de la zone de danger tout comme se lancer en affaires me permet d’être fière de moi.
L’athlète en congé forcé de compétition en raison de la pandémie a présenté une partie de sa conférence corporative en traçant un parallèle entre sa carrière partagée comme athlète de cirque et celle de plongeuse sur le circuit international Red Bull.
Fille d’un père qui a travaillé dans les installations d’Alcan un peu partout au Québec, Lysanne a fait part de sa détermination à pratiquer le sport du plongeon, ce qui l’a incitée à quitter son foyer dès la première année du secondaire pour l’école Cardinal Roy, dans la région de Québec. Elle se remémore le spectacle de plongeon haute voltige auquel elle avait assisté au Village des sports, où un plongeur empruntant une petite échelle avait accédé à une petite plateforme pas tellement plus grande que ses pieds et s’était élancé sur plus de trois étages.
« Le dépassement de soi est le thème qui me fait accrocher à mon sport. Se sortir de la zone de danger tout comme se lancer en affaires me permet d’être fière de moi. Mon sport a créé une dépendance au dépassement de soi hors de ma zone de confort. »
Rappelant qu’elle a embrassé sa carrière de plongeuse haute voltige à 34 ans, après avoir donné naissance à trois enfants et fait carrière comme athlète de cirque, Lysanne Richard a mentionné qu’il fallait de la détermination et de la résilience, et un soupçon de confiance, pour faire de la compétition dans un circuit international rempli de jeunes athlètes. Elle se souvient qu’après avoir oeuvré dans le domaine du cirque, son nouvel entraîneur de haute voltige lui avait demandé d’exécuter un plongeon renversé au centre d’entraînement olympique à Montréal (et des gradins remplis), après 20 années d’absence en plongeon. Ce plongeon complètement raté l’avait incitée à demeurer plusieurs secondes sous l’eau, trop gênée d’avoir à affronter le public. « J’ai décidé de conserver la confiance en moi, ce qui a tout changé pour la suite. Pourquoi ne pas s’accorder une confiance en soi afin de permettre la croissance en soi? Il faut avoir le courage de se lancer ».
L’ex-championne du monde est revenue sur son expérience de plongeon exécuté dans le fjord du Saguenay, du haut du site de Tableau à la fin septembre dernier, un rêve qui a été filmé et qui n’a pas encore été diffusé publiquement puisqu’il est question d’organiser un événement spécial. Mme Richard croit que le site pourrait être l’occasion d’organiser un championnat national de plongeon haute voltige, une compétition qui permettrait à de jeunes athlètes du pays d’acquérir de l’expérience puisque l’entrée sur le circuit international est très difficile. Des discussions avec l’athlète Pierre Lavoie lui font souhaiter que la première édition de ce championnat ait lieu dès l’an prochain.