« C’est un vélo fait ici et testé sur les pistes du Panoramique », souligne fièrement David Régnier-Bourque, le directeur du développement des affaires pour Devinci. Le cadre en aluminium du Minus 2021 a été soudé dans la région, une première pour le plus grand manufacturier de cadres de vélo en Amérique du Nord.
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Avec des coûts de main-d’œuvre plus élevés, ce sont généralement les vélos haut de gamme qui sont conçus en Amérique du Nord, mais cette fois-ci, le manufacturier saguenéen a réussi à fabriquer un vélo intermédiaire à bon prix. « C’est un fatbike pour les passionnés, mais pas à un prix exorbitant », ajoute David Régnier-Bourque, parlant d’un montant de 1600 $ pour le modèle de base et de 2200 $ pour le modèle NX, avec une fourche en carbone.
Production locale : une question d’équilibre
Chaque année, l’usine saguenéenne de Devinci produit quelques dizaines de milliers de vélos, atteste David Régnier Bourque, sans vouloir dévoiler le chiffre exact.
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« Plusieurs vélos sont faits ici au Saguenay, mais chaque année, on doit jouer avec notre capacité de production et s’ajuster selon les carnets de commandes », dit-il. Les vélos de la division en libre-service, comme les Bixi, sont fabriqués dans la région, tout comme les vélos à double suspension.
Le but premier de Devinci est toujours d’en faire le maximum au Saguenay, tout en demeurant compétitif sur le marché. Ainsi, les vélos débutants et intermédiaires sont généralement fabriqués en Asie, car les marges de profits sont plus faibles sur de tels modèles.
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« On a dû se dépasser pour arriver à un niveau d’efficacité qui nous permet de produire le Minus ici, même si ce n’est pas un vélo de niche », ajoute David Régnier-Bourque. Une partie de l’aluminium utilisé est de source locale, mais aucune entreprise régionale ne produit les tubes hydroformés nécessaires pour la fabrication des fatbikes. « On pense souvent que ça serait facile de s’approvisionner auprès de Rio Tinto, mais la chaîne d’approvisionnement est mondiale », ajoute le directeur.
Fabriquer localement permet de réduire les délais de transport et de garder le contrôle sur tout le développement du produit, note David Régnier-Bourque. « On peut faire plus de tests en laboratoire et développer différents prototypes », dit-il. Sans compter que le vélo peut être testé dans de vraies conditions hivernales comme celles que l’on retrouve dans la région.
Tout l’inventaire déjà vendu
Il faudra faire vite pour mettre la main sur le nouveau modèle Minus 2021, car tout l’inventaire a déjà été vendu aux magasins, comme c’est le cas pour tous les modèles Devinci. « Généralement nous avons entre 15 et 20 % de notre inventaire total disponible pour des commandes de réapprovisionnement, mais tout est déjà prévendu cette année », remarque David Régnier-Bourque.