Saint-Félicien va réduire la vitesse dans les quartiers résidentiels

Les élus de la ville de Saint-Félicien ont déposé un projet de règlement afin de fixer la limite de vitesse à 40 km/h dans les quartiers résidentiels, lors de la séance du conseil tenue lundi soir.


« Pour nous, au conseil, la sécurité des citoyens dans les rues, c’est extrêmement important. Depuis plusieurs années, il y a de nombreux citoyens qui nous ont demandé des dos d’âne parce que ça allait trop vite », a mentionné le maire Luc Gibbons.

La configuration de certaines rues expliquerait aussi cette proposition législative. « L’emprise est petite, pas de trottoir, les enfants sont dans la rue. »



Les élus se sont donc entendus pour fixer la limite de vitesse à 40 km/h dans les quartiers résidentiels. Selon le maire, aucun quartier n’a été ciblé en particulier et la mesure devrait être valide pour l’ensemble des quartiers. « C’est en grande majorité tous les quartiers de la ville de Saint-Félicien. »

Si tout se déroule comme prévu, le règlement devrait être adopté lors de la séance du 13 juillet.

Démarche globale

Dans un guide publié par le ministère des Transports en 2015 à l’intention des municipalités, Gestion de la vitesse sur le réseau routier municipal en milieu urbain, abaisser la limite de vitesse ne doit pas être la seule mesure adoptée. Une démarche globale doit être entreprise afin d’assurer le succès d’une telle règlementation.

Selon le guide, les données recueillies ont démontré le fait que la signalisation de limite de vitesse influence très peu le comportement des conducteurs en matière de vitesse.



«Si aucune autre mesure, que ce soit un aménagement ou un contrôle policier, ne s’ajoute au changement du panneau de limite de vitesse, les vitesses pratiquées ne changent pas de façon significative», peut-on lire dans le document disponible en ligne.

Autre donnée pertinente, la distance de visibilité d’arrêt, qui correspond à la distance parcourue par un conducteur entre le moment où il aperçoit un obstacle et le moment où le véhicule s’immobilise.

À 50 km/h, la distance de visibilité d’arrêt sera de 62 m, alors qu’à 40 km/h, elle sera de 45 m. À 30 km/h, la distance baisse de moitié, alors qu’il suffit de 30 m pour effectuer un arrêt complet.

Les conséquences d’une telle réduction de vitesse pour les piétons victimes de collisions sont importantes.

« Lorsque la vitesse d’impact lors d’une collision est de 30 km/h, la probabilité du décès d’un piéton est de l’ordre de 10 % ; à 50 km/h, elle dépasse 75 % », est-il écrit.

Pourquoi alors ne pas avoir proposé une limite à 30 km/h ? « Je pense que l’on va commencer par 40 km/h. On va vérifier si les gens comprennent et si les gens respectent le 40 km/h, je pense que ça sera un bon début », a conclu le maire.