Les six étudiants en environnement, hygiène et sécurité au travail du Cégep de Jonquière, accompagnés d’un coordonnateur, ont partagé leurs interventions depuis trois semaines entre les visites sur le terrain et les consultations téléphoniques.
Des commerces de détail ont demandé les services de la brigade Santé et sécurité au travail (SST) formée par Promotion Saguenay, la société de développement économique de la municipalité. Des quincailleries, dépanneurs, cordonneries, mais aussi d’autres entreprises, comme des fermes ou encore quelques entreprises de soins personnels, qui rouvraient lundi, ont été visitées.
Lundi midi, Jean-Philippe Guay, coordonnateur, et Francis Fortin, étudiant de première année, s’apprêtaient à rendre une visite à la station-service Nutrinor de La Baie, lorsque rencontrés par Le Quotidien.
Liste d’évaluation et trousse préventive en main, les deux représentants de la brigade SST s’affairaient à analyser les risques de propagation de la COVID-19 à la clientèle et aux employés dans le dépanneur. Circulation, désinfectant, nombre de personnes admises, disposition de la file d’attente, présence d’équipements de protection personnelle ou options de paiement font partie des différents éléments évalués par le duo.
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Pas question de vérifier des manquements ou infractions : leur mandat en est un d’accompagnement, rappellent-ils. « La réponse est très, très positive. Les gens sont contents de nous voir, ils ont vraiment besoin d’accompagnement dans ces temps de crise », a partagé Jean-Philippe Guay, étudiant en relations industrielles à l’Université de Montréal.
Se retrouver parmi les normes
Il est parfois difficile pour les plus petites entreprises de se retrouver parmi les 18 trousses d’outils proposées par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail pour chaque secteur au fil du déconfinement et des réouvertures, a indiqué pour sa part Francis Fortin.
« C’est beaucoup de risques à gérer et chaque entreprise a ses risques, a souligné l’étudiant, pour qui cette expérience représente une mise en pratique concrète reliée à ses études techniques. On voit beaucoup d’entreprises, alors on se sert aussi de ce qu’on voit, c’est plus facile de voir les risques. »
Pour Nutrinor, le recours à la brigade permet d’évaluer les mesures instaurées dans ses commerces de détail au fil des dernières semaines.
« On avait vraiment besoin de faire une mise à niveau pour les mesures en place. On est resté ouvert puisqu’on est un service essentiel et on n’a jamais fermé. On n’a pas eu le temps de réfléchir à ce qu’il fallait mettre en place », a expliqué Marie-Claude Paradis, conseillère en ressources humaines à la coopérative. Cette évaluation permettra de réviser les mesures mises en place dans le feu de l'action, dans une perspective où elles feront partie du quotidien à long terme.
Élargir le mandat
Les services gratuits de la brigade, qui s’est concentrée davantage sur les commerces de détail, pourraient être élargis prochainement, alors qu’ils gagnent à être connus, a exprimé Patrick Bérubé, directeur général de Promotion Saguenay.
« C’est sûr qu’on va suivre les prochaines phases de déconfinement. [...] On s’attend qu’avec les restaurants qui vont déconfiner, également, qu’il va y avoir des demandes au fur et à mesure que ça va s’annoncer. »