Étudiant en soins infirmiers, Andy est sur son X

Andy Trépanier ne chôme pas. Il termine actuellement sa troisième année de Technique en soins infirmiers au Cégep de Granby.

À 20 ans seulement, Andy cumule déjà beaucoup d’expérience. Grâce aux neuf stages réalisés dans le cadre de ses études, il a ainsi pu goûter à différentes spécialités du secteur de la santé. Pédiatrie, chirurgie, chirurgie postopératoire, psychiatrie, maternité, gériatrie...


C’est à titre de préposé aux bénéficiaires auprès des personnes âgées hébergées dans un CHSLD lié à un centre hospitalier qu’Andy travaille depuis deux ans les fins de semaine.

Il a été très présent auprès des résidents au début de la crise du coronavirus, avant que ses cours ne reprennent.



Du 8 et 15 mars, il y a travaillé une cinquantaine d’heures par semaine.

« Moi, j’aime ça le travail de préposé, et je suis content de pouvoir travailler pendant la quarantaine [imposée aux résidents], dit-il. J’ai l’impression de faire quelque chose de constructif. C’est une belle façon de montrer ce qu’on a à offrir à la société. » Heureusement, il n’y avait pas encore eu, au moment d’écrire ces lignes, de cas de COVID-19 parmi les patients de ce centre.

« Un beau petit coup de cœur »

« Andy Trépanier est un beau petit coup de cœur pour moi », avoue Cynthia Carrier, professeure en soins infirmiers au Cégep de Granby où est offert le cours Techniques en soins infirmiers.

Mme Carrier n’est pas avare de compliments à son égard. « Je l’ai eu en stage pendant 12 jours, en périnatalité à l’hôpital Brome- Missisquoi-Perkins de Cowansville, et il a vraiment une écoute active incroyable. Les patientes l’aimaient beaucoup ! Il ne répète jamais les mêmes erreurs. Il fait de bons liens, il se prépare bien avant de venir en stage, il connaît ses méthodes de soins... »



« Andy a un calme incroyable et une belle honnêteté. Il fait aussi preuve d’un beau professionnalisme, poursuit Mme Carrier. Il a le souci de donner le meilleur soin possible. Il m’a vraiment impressionnée. »

Pétition

Entreprenant dans l’âme, Andy avait par ailleurs lancé, au mois d’avril, une pétition afin que tous les étudiants en soins infirmiers puissent bénéficier d’une bourse qui leur semblait promise jusqu’à ce que le gouvernement du Québec en décide autrement. En effet, COVID-19 oblige, leur dernier stage a été annulé et le ministère de l’Éducation avait alors décidé de retirer cette bourse d’environ 2500 $ aux étudiants de niveau collégial de plusieurs domaines d’études.

Cette lutte n’aura pas été vaine, puisqu’après quelques jours seulement de revendications, et le soutien du Cégep, le Ministère annonçait que tous les étudiants auraient finalement droit à la fameuse bourse.

« Andy a fait preuve d’un leadership positif dans l’histoire des bourses », reconnaît pour sa part Nancy Bonneau, coordonnatrice et responsable du programme de soins infirmiers au Cégep de Granby.

Cet argent est essentiel pour la poursuite de ses études, car Andy entamera cet automne un baccalauréat en sciences infirmières à l’Université de Montréal. « Tous les étudiants ont travaillé fort pour obtenir cette bourse-là, on a fait des stages bénévolement, et on en a besoin pour la suite », souligne-t-il, alors qu’il a dû acheter une auto il y a quelques mois en prévision, notamment, de ses études dans la métropole.

Psychiatrie

Parmi les différentes spécialités qui s’offriront à lui, la chirurgie et la psychiatrie l’intéressent déjà. C’est d’ailleurs à l’unité de psychiatrie du Centre hospitalier de Granby qu’il travaillera cet été comme externe.



« J’aime en apprendre toujours plus et la psychiatrie est un domaine où c’est le cas tous les jours », explique-t-il, soulignant qu’il voit d’abord l’être humain avant le malade.

Il ajoute que mieux connaître la maladie mentale peut également nous aider dans la vie de tous les jours, car personne n’en est complètement à l’abri.

Ce qu’il apprécie également dans la psychiatrie, c’est le fait de devoir investiguer, un peu à la manière d’un enquêteur, afin de trouver la clé qui permettra d’aider un patient aux prises avec une maladie. « C’est vraiment un défi ! »

Et s’il devait se rendre jusqu’à la maîtrise d’infirmier praticien spécialisé, ce serait justement en psychiatrie qu’il se spécialiserait, tranche-t-il.