Sandra Rossignol, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord (CCISF), constate que les entrepreneurs sur le terrain ont besoin de connaître dans les fins détails les mécanismes des programmes annoncés quotidiennement par les premiers ministres Justin Trudeau et François Legault.
Jusqu’à maintenant, les mesures sont annoncées en vrac à coups de milliards de dollars, mais les machines administratives de chaque gouvernement doivent peaufiner les programmes qui seront mis de l’avant.
Selon Mme Rossignol, la Chambre de commerce tente de faciliter la diffusion d’information en organisant sur la plateforme Zoom, le mardi 31 mars, un forum sous forme de questions-réponses s’adressant aux gens d’affaires en collaboration avec Développement économique Canada (DEC).
« On peut dire qu’actuellement, c’est mêlant pour 75 % des gens. Avec Zoom, on souhait être capable de recevoir les questions de 400 à 500 personnes », affirme Mme Rossignol.
Du côté du bureau régional de DEC à Alma, le directeur Stéphane Bergeron a mentionné que les mesures d’aide du fédéral sont placées sous la gestion d’Exportation et Développement Canada (EDC) et de la Banque de développement du Canada (BDC).
« DEC accorde un moratoire de trois mois aux entreprises qui ont obtenu du financement de notre part », indique M. Bergeron. On nous a référé à la page Web du Plan d’intervention économique du Canada pour répondre à la COVID-19.
Par ailleurs, la Chambre de commerce s’apprête à mettre en ligne jusqu’à mercredi un sondage visant à établir un diagnostic de la situation des entreprises du Saguenay. L’enquête vise à connaître l’ampleur des baisses de revenus subies depuis le début de la crise, pendant combien de temps l’entreprise pourra demeurer en exploitation, l’étendue des mises à pied, la connaissance des mesures de soutien ainsi que le degré de détresse subi.
Un sondage en ligne effectué en fin de semaine par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante révèle qu’un quart des propriétaires de PME au Canada ne sont pas en mesure de payer leur loyer ou leur hypothèque en raison de la COVID-19. L’hébergement et la restauration sont particulièrement touchés tandis que le secteur des arts, des loisirs, de l’information et des services personnels sont également dévastés.