De petits artistes inspirés pas Nathalie Lavoie 

Ce bestiaire fait partie de l’exposition présentée par l’artiste Nathalie Lavoie, en compagnie de 45 élèves de l’école primaire Sainte-Hélène de Saint-Henri-de-Taillon. Il regroupe des dessins inspirés par les animaux vivant au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Tous les enfants ont du génie, surtout si on leur met un crayon dans les mains. Et si leurs travaux sont encadrés par une artiste comme Nathalie Lavoie, ce qui fut le cas pendant huit semaines, à l’école primaire Sainte-Hélène située à Saint-Henri-de-Taillon, les résultats justifient la tenue d’une exposition comme celle que présente le centre d’artistes Langage Plus d’Alma, jusqu’au 22 mars.


C’est pendant les périodes consacrées aux activités parascolaires, de même qu’au service de garde, que la Baieriveraine a rencontré ses petits partenaires en marge du projet Forêt-école. Souvent inspirée par la nature dans le cadre de sa démarche, il était naturel qu’elle les incite à jeter un regard neuf sur leur environnement par l’entremise de dessins et de sculptures dont le charme est indéniable.

Les champignons sculptés par des écoliers de Saint-Henri-de-Taillon empruntent des formes plus variées que celles qu’on retrouve dans la nature.

Sur un mur, par exemple, des dizaines de cadres sont regroupés, chacun montrant un animal fréquentant les forêts du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Ce bestiaire est impressionnant en raison du nombre de dessins qu’il comporte, mais touchant aussi, quand on prend le temps de les examiner. On sent que leurs auteurs se sont appliqués, en plus de s’impliquer.

« On sait que les oeuvres réalisées par Nathalie Lavoie sont épurées. Elle a donc poussé les enfants à optimiser le rendement de leurs outils, dans ce cas-ci des crayons Sharpie, révèle Camille Brisson, médiatrice culturelle à Langage Plus. Ils ont également produit une série d’estampes faites au moyen de feuilles d’arbres, ce qui a donné lieu à de beaux accidents. Certains en ont profité pour jouer avec leurs empreintes.

Ce joli champignon fait partie de l’exposition consacrée au projet Forêt-école, une initiative pilotée par l’artiste Nathalie Lavoie.

Un autre médium, l’argile, a été utilisé avec bonheur, comme le démontrent les innombrables champignons sculptés par les écoliers. Ils correspondent à des variétés qu’on retrouve dans la nature, mais pas uniquement. « Ceux de la maternelle, entre autres, se sont projetés dans leurs oeuvres en intégrant des bouches, des visages », fait observer Camille Brisson.

Elle ajoute que la méthodologie qui guide Nathalie Lavoie dans chacun de ses projets, laquelle fait partie intégrante de sa démarche, a contribué au succès de l’expérience tentée à Saint-Henri-de-Taillon. « C’est ainsi qu’elle a été chercher les jeunes, avance la médiatrice culturelle. De cette manière, ils ont appris à mieux gérer le stress et à se concentrer davantage, ce qui les a aidés à développer leur confiance. »

Voici les estampes créées à l’aide de feuilles d’arbres prélevées par des enfants de Saint-Henri-de-Taillon. On peut les voir jusqu’au 22 mars, au centre d’artistes Langage Plus.