Le Collectif du Bas-Saguenay s’invite au Rendez-vous économique de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay–Le Fjord 

Le directeur général de Port de Saguenay et président de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay–Le Fjord, Carl Laberge, a tracé un survol des projets en gestation à Grande-Anse, en présence de quelques membres du Collectif du Bas-Saguenay, dont Marie-Francine Bienvenue, que l’on aperçoit en premier plan.

La tenue mardi matin d’un Rendez-vous économique de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay–Le Fjord à L’Anse-Saint-Jean a été l’occasion pour des représentants du Collectif du Bas-Saguenay de faire sentir leur présence.


Le conférencier invité, Carl Laberge, président-directeur général de Port de Saguenay et président de la Chambre de commerce, a effectué un survol des projets de développement en gestation aux installations portuaires, devant 25 invités composés d’élus municipaux et de gens d’affaires.

La conférence a été l’occasion pour Marie-Francine Bienvenue, représentante régionale de Québec solidaire et membre du Collectif du Bas-Saguenay, accompagnée de Robin Lessard, du comité de coordination de la Coalition Fjord, de poser quelques questions. « Nous sommes venus pour écouter. Nous sommes un groupe de personnes qui demeurent à Petit-Saguenay et L’Anse-Saint-Jean. On est énormément contre le projet de GNL [Québec] », a mentionné Mme Bienvenue.



M. Laberge a tracé un historique des divers dossiers au sein de l’Administration portuaire, en prévision de la concrétisation des projets miniers Arianne Phosphate et Métaux BlackRock, ainsi que de l’usine de liquéfaction de gaz naturel d’Énergie Saguenay.

M. Laberge a mentionné qu’advenant la réalisation de ces trois projets, qui totalisent 16 G $ en investissements, environ 250 navires circuleraient sur le fjord du Saguenay, ce qui se situerait au niveau atteint dans les années 80, avant la déréglementation du transport routier et la fermeture de l’Usine Port-Alfred.

À l’aide de cartes produites par les instances fédérales, M. Laberge a indiqué que 5 % des 1000 bélugas du Saint-Laurent séjournent dans le Saguenay entre avril et octobre, principalement dans la baie Sainte-Marguerite, à 65 kilomètres de Saguenay.

Sources

Selon lui, les sources de bruit pouvant être susceptibles d’affecter le béluga, excluant les traversiers de Tadoussac, proviennent à 38 % des bateaux d’excursion, à 29 % des bateaux de plaisance et à 3 % des embarcations de recherche. Les navires marchands ne seraient responsables que de 0,3 % des émissions de bruit.



Le sujet a été l’occasion pour Mme Bienvenue d’interroger M. Laberge sur le passage de méthaniers dans le Saguenay, des navires qu’elle a qualifiés de « bombes flottantes » mesurant 300 mètres de longueur et qui seront présents 300 jours par année. M. Laberge a rétorqué qu’un méthanier est un navire considéré comme un autre, qui est effectivement de grande dimension en raison du fait que sa cargaison transportée est légère. « Ce type de bateaux n’a pas de misère à circuler dans le Saguenay. Les méthaniers circulent dans les océans depuis 60 ans et aucun incident grave n’a été rapporté », a mentionné M. Laberge.

À l’issue de la présentation, Mme Bienvenue a déclaré qu’elle était curieuse de savoir quel type d’informations étaient divulguées par Port de Saguenay et la Chambre de commerce et d’industrie auprès de la communauté d’affaires. Elle a avoué ne pas avoir été satisfaite des réponses reçues, affirmant être stupéfaite des « vérités, semi-vérités et mensonges » divulgués.

Mme Bienvenue a mentionné que le Collectif du Bas-Saguenay préparera un moyen d’action.