Le programme, qui a été lancé à l’automne 2017 sous forme de projet pilote destiné aux élèves de secondaire 3, 4 et 5, est aujourd’hui l’une des concentrations en sport-arts-études les plus populaires au sein de l’établissement.
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Cette formation en sports électroniques (aussi appelés esports) a été la première, sous l’égide du sport-arts-études, à voir le jour au niveau secondaire au Canada, précise Frédéric Michaud, directeur du programme, et elle est aujourd’hui victime de sa popularité.
« On se trouve à être quand même l’une des concentrations les plus populeuses [du sport-arts-études] à 31 inscriptions pour le moment », souligne M. Michaud, lorsque rencontré par Le Quotidien dans les locaux de Solutions Informatiques Inso, au Carré Davis, à Arvida, qui accueille les élèves lors des périodes consacrées aux sports électroniques.
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Le nombre d’élèves de la concentration, qui est également ouverte aux étudiants des secondaire 1 et 2 depuis la deuxième année d’existence du programme, atteindra les 40 élèves l’an prochain, ce qui permettra aux sports électroniques de « compétitionner avec les sports traditionnels assez fortement », souligne-t-il.
50 % des demandes refusées en secondaire 1
Or, la capacité d’accueil de l’École polyvalente Arvida ne parvient pas à répondre à la demande pour cette concentration. À titre d’exemple, à l’automne 2019, 50 % des demandes d’inscription à la concentration en sports électroniques en secondaire 1 ont dû être refusées. Ainsi, 13 jeunes, sur 26 demandes, ont pu être admis.
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Le problème ne réside pas dans la capacité d’accueil des trois plateaux de la concentration en sports électroniques, qui divise ses activités entre l’informatique, l’entraînement physique et les esports, mais plutôt dans la formation générale que les élèves, toutes concentrations confondues, doivent suivre en matinée.
« Ils [les responsables du sport-arts-études] comblent leurs classes au niveau académique le matin, donc c’est ça, la limitation », expose Frédéric Michaud.
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L’ouverture d’un troisième groupe en concentration sports électroniques, en partenariat avec une autre école, permettrait ainsi de répondre plus facilement, d’un point de vue logistique, à la demande grandissante à laquelle fait face la concentration, laquelle en sera alors à sa quatrième année.
École Dominique-Racine comme partenaire
Les démarches d’expansion – réalisées en accord avec l’École polyvalente Arvida, précise M. Michaud – seront effectuées auprès de la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay, devenue un centre de services après l’adoption sous bâillon du projet de loi 40. L’École secondaire Dominique-Racine, de Chicoutimi, qui offre le programme sport-arts-études, pourrait par exemple devenir une école partenaire, en soutenant la formation générale, tandis que les élèves suivraient les périodes liées spécifiquement à la concentration à Arvida.
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En plus des périodes de sports électroniques tenues chez Solutions Informatiques Inso, les élèves s’entraînent également en salle au Centre multi-forme d’Arvida, propriété d’Éric Gravel, qui est à l’origine des investissements qui ont permis de soutenir la naissance de la concentration.
Un partenariat entre les deux écoles n’empêcherait pas les élèves des deux institutions de conserver le nom de leur équipe sportive lors des compétitions, partage Frédéric Michaud, qui croit qu’une saine rivalité pourrait ainsi voir le jour.
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« ON NE CRÉE PAS DE CYBERDÉPENDANTS »
Même si les sports électroniques représentent une industrie mondiale florissante et qu’ils gagnent sans cesse de nouveaux adeptes, les préjugés demeurent bien présents, constatent les responsables et enseignants de la concentration à l’École polyvalente Arvida.
« Les gens ne réalisent pas à quel point le sport électronique, du moins à travers la jeunesse, est devenu, probablement, plus important que n’importe quel sport traditionnel », souligne Éric Marion, enseignant en informatique au sein de la concentration.
Les tournois de sports électroniques attirent les foules dans des stades à travers le monde et récoltent des visionnements impressionnants. Le Championnat mondial du jeu League of Legends a par exemple été suivi en ligne par un total de 100 millions de personnes, en décembre dernier. « Nous, ici, on voit la pointe de l’iceberg », ajoute pour sa part Frédéric Michaud, directeur du programme, qui souligne que plusieurs études démontrent que les sports électroniques peuvent être considérés comme un « vrai » sport et qui espère que les esports seront éventuellement reconnus par le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).
Avant tout, le programme mise sur un équilibre de vie, en alliant un entraînement en salle et la promotion des saines habitudes de vie. « On ne crée pas des cyberdépendants ici, loin de là, prévient-il. On veut briser l’isolement. On veut défaire la cyberdépendance. Ce qu’on veut, c’est qu’ils réussissent à se réaliser à travers le jeu vidéo. »
La formation ouvre les jeunes à de nombreux métiers d’avenir, ajoute l’influenceuse et créatrice de contenu Valérie Lévesque, qui s’est jointe à l’équipe du programme à l’automne. « Plus ça va, les gens qui viennent ici, ils vont probablement occuper des métiers peut-être dans le monde du sport électronique ; ça peut être des créateurs de jeux vidéo, ça peut être des streamers, ça peut être des joueurs professionnels ; ou ils peuvent travailler dans les médias », expose la Baieriveraine, qui constate notamment l’engouement des entreprises entourant la promotion des jeux vidéo.
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UNE COMPÉTITION POUR LE SECONDAIRE
La concentration en sports électroniques souhaite attirer une centaine de jeunes à l’occasion d’une compétition qui aura lieu les 13 et 14 mars, à l’École polyvalente Arvida.
L’événement LAN Party de la concentration, qui en sera à sa deuxième édition, est ouvert cette année à tous les élèves du secondaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
« Le but est de faire vivre un tournoi de gaming aux jeunes du niveau secondaire, parce qu’il n’y en a pas », explique Frédéric Michaud, directeur de la concentration en sports électroniques à l’École polyvalente Arvida, en précisant qu’il n’existait jusqu’alors que des événements dédiés aux étudiants collégiaux et universitaires dans la région. Le directeur rêve même, un jour, d’organiser une compétition d’envergure dans la région et attirer des joueurs renommés.
Les élèves sont invités à former leurs équipes pour des compétitions des jeux Overwatch, League of Legends et Rocket League. Des prix de présence et de l’animation seront proposés sur place.
L’événement débutera en début de soirée le vendredi 13 mars et se terminera le samedi, en fin d’après-midi, alors que les jeunes dormiront dans des salles de classe. L’événement, qui se déroule sous supervision, est aussi ouvert aux parents. Ceux qui souhaitent s’inscrire, au coût de 20 $, peuvent le faire à info@esportarvida.com ou consulter la page E-Sport Arvida pour obtenir d’autres informations.