Cette démarche s’inscrit dans le projet global de 13 M$ qu’est Espace Péribonka. La construction d’un bâtiment contigu à l’église permettrait notamment d’y loger l’hôtel de ville, la bibliothèque municipale ainsi qu’une salle multifonctionnelle. La confirmation de la participation du ministère de la Culture et des Communications se fait toujours attendre alors que les travaux pourraient débuter aussi rapidement qu’en avril.
« On est bloqués. Même la municipalité, dont le financement est attaché, ne peut octroyer de contrats et débuter les travaux tant et aussi longtemps que le ministère de la Culture et des Communications ne confirmera pas son accord au projet pour que le musée déménage », explique la directrice générale du Musée Louis-Hémon, Guylaine Perron.
L’implication de ce ministère représente près de 50 % du projet de la seule institution muséale de la MRC de Maria-Chapdelaine.
Le projet de redéploiement du Musée Louis-Hémon au milieu de la municipalité de Péribonka ne date pas d’hier. L’équipe de l’institution y œuvre depuis 2015. Les devoirs ont été faits, notamment en obtenant une autorisation exceptionnelle pour déplacer la Maison Samuel-Bédard, classée patrimoine immobilier. Mme Guylaine Perron explique qu’habituellement, un bâtiment qui détient une telle classification ne peut être déplacé qu’en raison d’une menace imminente.
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Cette autorisation, obtenue en juillet dernier, devait être le dernier élément avant de lancer les travaux. « On est six mois après et c’est encore étude par-dessus étude. La municipalité aide beaucoup financièrement le musée dans ces études. Elle nous donne des avances pour payer les études, mais la municipalité se demande quand tout ça va arrêter. C’est compréhensible. On met de l’argent dans ces études et il n’y a aucun résultat en bout de ligne », déplore Mme Perron.
L’ex-député Richard Hébert, qui est le nouveau président du conseil d’administration, image la situation comme un jeu de dominos, alors que l’agrément du ministère de la Culture et des Communications permettra de concrétiser le projet global.
Minuit moins une
La directrice générale du musée rappelle qu’il est minuit moins une dans ce dossier puisque les travaux doivent débuter le 1er avril.
M. Hébert rappelle que le déplacement du musée est essentiel à sa survie, et qu’il viendra bonifier l’offre de la localité. « Il s’agit d’un projet qui comprend plusieurs facettes. On n’a qu’à penser à la caserne de pompiers, l’Espace Péribonka, la salle multifonctionnelle, l’accès à l’église et le déménagement de la maison. C’est un projet vital et il faut que ça aboutisse », souligne-t-il.
« C’est une revitalisation du milieu aussi. C’est ce qui est intéressant de ce projet. Ça vient régler plusieurs problématiques qu’on avait au village. Ce n’est pas juste le dossier du musée. Ça amène des services supplémentaires à la population », ajoute Guylaine Perron.
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M. Hébert espère que le projet aboutira enfin. « Péribonka, c’est le plus beau village du Lac-Saint-Jean à cause de sa situation géographique, à l’entrée du lac. C’est très, très beau. Il y a de beaux efforts qui sont faits par le conseil municipal depuis quelques années. On a tout pour être heureux. Il nous en manque encore juste un peu plus pour que la population et les visiteurs puissent prendre connaissance de la richesse patrimoniale de Péribonka », conclut-il.
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RICHARD HÉBERT NOMMÉ PRÉSIDENT
L’ancien député fédéral de la circonscription Lac-Saint-Jean, Richard Hébert, devient le nouveau président du conseil d’administration du Musée Louis-Hémon de Péribonka. Celui qui réside dans la municipalité près de six mois par année connaît bien l’institution muséale puisqu’il en fut président de 1993 à 1998.
C’est un attachement à la fois familial et envers l’histoire qui l’a amené à accepter de nouveau ce mandat. M. Hébert succède ainsi à Luc Lavoie, qui s’est impliqué pendant 18 ans.
« Mon arrière-grand-père était propriétaire du magasin général à Péribonka, au début des années 1900, et mon grand-père a même connu Louis Hémon lors de son passage en 1912. »
« J’ai un profond attachement pour le Musée Louis-Hémon et je crois sincèrement à l’importance d’assurer sa survie et sa pérennité. Un musée, c’est un acteur socioéconomique qui reflète le développement des collectivités et qui, par ses actions, permet d’enrichir la qualité de vie sociale et culturelle », a-t-il mentionné.
Il avait accepté, dans les années 1990, de s’impliquer sans trop se poser de questions. Rapidement, il s’est retrouvé à être nommé président.
Le principal intéressé assure conserver d’excellents souvenirs de cette époque.
Ce retour à la présidence du conseil d’administration du musée situé face à la rivière Péribonka pourrait bien être l’occasion de régler une problématique qui existait déjà lors de son premier mandat.
« En 1993, on l’avait, le problème de l’éloignement du cœur villageois. On se creusait la tête pour essayer de rendre plus accessibles le musée et les collections qui y étaient. C’était difficile. À sept ou huit kilomètres du cœur du village, ce n’est pas facile d’attirer des gens à venir voir le Musée Louis-Hémon, qui est le seul musée de la littérature au Québec et la plus vieille institution muséale du Saguenay–Lac-Saint-Jean », souligne-t-il.
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UNE PREMIÈRE IMPLICATION DEPUIS SA DÉFAITE ÉLECTORALE
En acceptant la présidence du conseil d’administration du Musée Louis-Hémon, Richard Hébert renoue avec une première implication publique depuis sa défaite aux élections fédérales canadiennes de l’automne dernier, lesquelles furent marquées par une renaissance du Bloc québécois.
L’ancien député de la circonscription de Lac-Saint-Jean, élu lors de l’élection partielle de 2017, a passé la plupart de son temps, depuis la fin octobre, à son chalet de Péribonka.
Il a notamment profité de ce congé forcé pour s’envoler, en compagnie de sa conjointe, un mois en Europe, loin des discussions politiques. Sa visite en Suisse aura permis de laisser retomber la poussière et de permettre au temps de faire son œuvre.
Reposé et remis de la frénésie de la vie politique, l’ancien homme politique est bien loin d’envisager la retraite. Richard Hébert affirme être disponible à relever d’autres défis.
« Je veux me sentir utile. Je peux encore être utile dans certains domaines », mentionne celui qui mettra à profit son temps et son expertise au profit du musée.
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