Réseau ALIRA: projet de partage de la main-d’oeuvre

Les députés de Lac-Saint-Jean et de Roberval, Éric Girard et Nancy Guillemette, entourent le directeur général de GIAT, René Labbé, et le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie, Jean Boulet.

Un nouveau projet de partage de la main-d’œuvre permettra aux entreprises du Saguenay–Lac-Saint-Jean d’accéder à un bassin de travailleurs occupant déjà un emploi à temps partiel. Le nouvel outil qu’est le Réseau ALIRA (Alliance-Interaction-Ressources humaines-Atypique) permettra aux travailleurs qui le désirent de prolonger leurs périodes de travail sans rompre leur lien d’emploi initial. Le gouvernement octroie une somme de 512 768 $ pour une période de trois ans à ce projet novateur qui pourrait être mis en place ailleurs au Québec.


Chapeauté par l’organisme en employabilité Groupe Inter-Action Travail (GIAT), le Réseau ALIRA assurera le lien entre les entreprises de la région et des candidats qui occupent un emploi saisonnier, à temps partiel ou un poste temporaire. Les employeurs sélectionneront ensuite les employés.

Amorcé en septembre 2019, le projet de partage de la main-d’œuvre qui s’assoit sur le volontariat des candidats se poursuivra jusqu’en 2022. Une cible de 1350 travailleurs et de 580 entreprises est avancée. Déjà, 49 entreprises ont accepté de joindre le Réseau ALIRA.



Les candidats doivent être âgés de plus de 18 ans et travailler à temps partiel, occuper un emploi saisonnier, être prestataires de l’assurance-emploi ou être sans revenu temporairement.

Le directeur général de Groupe Inter-Action Travail (GIAT), René Labbé, explique que les travailleurs auront l’occasion d’augmenter le nombre d’heures travaillées en plus de développer de nouvelles compétences. Les employeurs auront, selon lui, accès à des candidats profilés, en plus d’économiser sur les frais de recrutement et de favoriser la rétention du personnel.

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie, Jean Boulet, souligne l’importance de se doter de plans d’action pour faire face à la rareté de la main-d’œuvre.

« Je salue les instigateurs de ce projet, qui montrent qu’il est possible de faire preuve d’ingéniosité pour relever les défis liés à la rareté de la main-d’œuvre. Ce projet propose une approche novatrice qui permettra de répondre aux besoins de main-d’œuvre d’entreprises du Saguenay–Lac-Saint-Jean, tout en allongeant la période d’emploi des travailleuses et travailleurs, ce qui sera bénéfique pour eux et l’économie régionale. Notre gouvernement sera toujours présent pour encourager ce genre d’initiatives », a-t-il mentionné alors qu’il assistait au dévoilement du projet, mercredi matin, dans l’une des installations de Nutrinor à Alma.



Le ministre Jean Boulet n’écarte pas la possibilité de bonifier l’aide financière et rappelle que le défi de la main-d’œuvre est un défi de société et non un défi qui ne repose que sur les épaules de l’État.

Il ajoute que 2815 postes étaient vacants dans la région au troisième trimestre de 2019, soit un taux de vacance d’emploi qui s’élève à 2,5 %, alors que le taux d’activité se chiffrait, pour sa part, à 59,2 %.

Selon les données fournies, le Saguenay–Lac-Saint-Jean est la troisième région du Québec quant au nombre de prestataires de l’assurance-emploi fréquents saisonniers. Ainsi, en octobre 2019, la région comptait 9427 prestataires de l’assurance-emploi apte au travail.

« Les effets de la rareté de la main-d’œuvre se faisant sentir partout au Saguenay–Lac-Saint-Jean, je suis très heureux que le projet Réseau ALIRA soit en branle. Il permet de soutenir concrètement nos entreprises et nos travailleuses et travailleurs. Nous pouvons être fiers de la mise en place dans notre région de ce projet favorisant la concertation entre entreprises qui, j’en suis certain, inspirera d’autres régions », a ajouté le député de Lac-Saint-Jean, Éric Girard.