Plus d’une centaine de représentants d’entreprises régionales ont pris part, mercredi matin, à l’hôtel Delta de Jonquière, à la journée « Devenez un leader engagé en santé et mieux-être au travail ».
Président et fondateur du Groupe entreprises en santé, Roger Bertrand fait le tour du Québec pour expliquer les enjeux des entreprises face à la réalité d’aujourd’hui.
Au cours des derniers mois, le groupe de M. Bertrand a d’ailleurs mené une enquête auprès de 527 entreprises de moins de 500 employés. On y note que 50,3 pour cent des entreprises sondées offrent des activités en santé et mieux-être. La moyenne grimpe pour les entreprises comptant entre 200 et 499 employés (75,7 %), alors qu’elle est de 14,8 % pour les entreprises d’un à quatre employés.
Au cours de la journée de formation, des dirigeants ont raconté avoir écouté les demandes des travailleurs afin de mieux répondre à leurs attentes.
Si, à certains endroits, on a ajouté des heures de travail à la demande des employés, on leur a aussi permis de pouvoir s’entraîner durant la journée.
Ailleurs, on offre la même opportunité, mais on note qu’il est bien important de ne rien imposer, de ne pas obliger les employés à faire de l’activité physique durant les heures de travail.
« Nous parlons des bonnes pratiques d’affaires et de gestion, mais aussi de la norme en matière de santé. Avec le phénomène de la pénurie de main-d’œuvre, nous donnons de l’information sur l’élaboration d’un programme de santé et de mieux-être. C’est une journée de sensibilisation pour les gens en ressources humaines », explique Pierre Audet, président du groupe Olympe.
Pour sa part, la formatrice Line Bolduc, qui sillonne le Canada d’un océan à l’autre et en Europe, précise que les gestionnaires ont à faire une réflexion sociale sur l’aspect du bonheur des employés.
« Les gestionnaires ont à se poser des questions sur la rentabilité, certes, mais aussi sur le bien-être des individus. Comme gestionnaire, il se doit d’être un modèle pour son organisation et cela a un effet d’entraînement. C’est gagnant-gagnant de pouvoir instaurer ces choses-là. »
« En plus, comme nous sommes dans une crise de pénurie de main-d’œuvre, il faut optimiser la reconnaissance de l’individu, créer un climat de travail où ça va faire un “wow” auprès de l’employé. Il a beau y avoir des formations techniques, si l’être humain en dedans a de la difficulté à gérer ses émotions, de la difficulté à se comprendre, s’il est en conflit avec les autres et que sa joie de vivre est éteinte, tout ça se reflète au travail. Il faut donc mieux comprendre l’importance de la santé et le mieux-être pour soutenir l’entreprise et l’individu », explique Mme Bolduc.
Celle-ci ajoute que le Saguenay-Lac-Saint-Jean offre une dynamique beaucoup plus proche de l’être humain par rapport aux autres régions du pays.
Et Pierre Audet fait le parallèle avec la proximité des airs de jeux (la nature) et la qualité de vie dans la région par rapport aux grands centres. Cela permet de faciliter l’équilibre travail-famille.