Vraiment, c’était la fête samedi dans le vestiaire à la suite de notre victoire face aux Stampeders de Calgary. J’étais heureux, mais pour les gars qui sont ici depuis longtemps et qui ont été toutes ces années sans faire les séries, c’était très, très spécial.
Au cours de mes quatre premières saisons dans la Ligue canadienne, j’ai raté les séries deux fois. À ma première campagne avec les Blue Bombers de Winnipeg, en 2015, et à ma seule saison avec les Eskimos d’Edmonton, l’an dernier.
Rater les séries constitue un gros échec, surtout à l’intérieur d’un circuit où six équipes sur neuf font les éliminatoires. Avec les Eskimos, la saison dernière, nous avions obtenu une fiche tout de même respectable de neuf victoires et autant de défaites au cours du calendrier régulier. Notre élimination était donc très frustrante.
Chez les Alouettes, on a travaillé fort depuis le jour un du camp d’entraînement et d’obtenir notre billet pour les séries constitue une belle récompense. Ils étaient nombreux à ne pas croire en nos chances lorsque la saison a débuté et c’est agréable de penser qu’on a fait mentir plusieurs experts.
L’ambiance dans le stade était absolument extraordinaire samedi. J’ai joué dans l’Ouest, j’ai joué devant des foules de 35 000 et 40 000 personnes et je peux vous assurer que je n’ai jamais joué devant une foule aussi bruyante que celle d’en fin de semaine à Montréal. On va finir par remplir le stade, mais je considère déjà nos partisans comme étant exceptionnels!
On a d’ailleurs joué un bon match face aux Stampeders, une des meilleures équipes de la Ligue canadienne. En tant que membre des unités spéciales, je suis fier du travail que nous avons effectué: à son premier match avec les Alouettes, Mario Alford a réussi un touché sur un retour de botté de 85 verges et Boris Bede a inscrit deux placements et a ajouté un simple.
Un nouvel objectif
Mais voilà, nous sommes une équipe affamée et nous nous lançons maintenant à la poursuite d’un nouvel objectif: le championnat de l’Est!
Ce ne sera pas facile, mais c’est possible. Puisque nous sommes à huit points des Tiger-Cats, il nous faut remporter nos quatre derniers matchs, dont celui du 26 octobre à Montréal face à Hamilton, et il faut que les Tiger-Cats perdent quant à eux leurs trois derniers matchs.
Avec la même fiche et le même nombre de points, nous passerions en avant des Tiger-Cats parce que nous aurions une fiche positive (deux victoires et une défaite) contre eux. C’est un beau défi et c’est mathématiquement possible.
Mais d’abord et avant tout, il faudra battre les Blue Bombers, à Winnipeg, le week-end prochain. Les Bombers ont assurément sur le cœur la défaite qu’ils ont subie chez nous il y a deux semaines et ils voudront se venger. Il va falloir être prêt.
Une bonne cause
Lundi prochain, à l’Action de grâce, plusieurs joueurs des Alouettes vont servir des repas à la Mission Bon Accueil, à Montréal. J’avais envie de vous en parler même si ça ne se passe pas dans notre région parce des gens qui en arrachent et qui méritent notre soutien, il y en a partout.
Cette activité me tient particulièrement à cœur parce que j’ai déjà eu besoin des autres moi aussi. On en reparlera peut-être un jour…
Propos recueillis par Michel Tassé