Chronique|

Une vraie défaite crève-coeur

Notre quart Matthew Shiltz a reçu l’accolade de Mike Reilly, le vétéran quart des Lions, une fois le match terminé. À mon avis, Matthew s’est bien débrouillé lors de cette rencontre.

CHRONIQUE / L’expression est un peu galvaudée, mais je ne suis pas capable de trouver mieux pour expliquer le sentiment qui nous habitait à la suite du revers de 25-23 que nous avons subi à Vancouver samedi soir. Oui, on peut vraiment parler d’une défaite crève-cœur.


À défaut de connaître notre meilleur match de la saison, nous n’avons pas mal joué face aux Lions. Je dirais même que nous avons été meilleurs qu’eux dans bien des phases du jeu. Mais bon, ce sont eux qui ont gagné…

Les punitions nous ont fait mal. Si je veux être sévère envers nous, je vous dirais même que nous nous sommes tirés dans le pied. Si je veux nous excuser, je vous dirais que certaines décisions des officiels étaient peut-être… discutables. Mais il faut faire attention quand on parle du travail des arbitres, qui n’ont pas un job facile, on s’entend.



Ce match à Vancouver représentait tout de même un gros défi. Nous venions de disputer une rencontre très émotive à domicile face aux Blue Bombers de Winnipeg, on a ensuite traversé tout le pays afin de se rendre en Colombie-Britannique et nous avions rendez-vous avec une équipe qui venait de remporter deux victoires de suite et qui commence à prendre confiance en ses moyens.

Les Lions n’avaient peut-être remporté que trois de leurs 13 premiers matchs avant de nous affronter, mais au risque de me répéter, il existe une parité impressionnante dans la Ligue canadienne de football, parité qui fait en sorte que n’importe qui peut battre n’importe qui un soir donné.

Vous voulez savoir ce que j’ai pensé de Matthew Shiltz, qui remplaçait Vernon Adams fils au poste de quart? J’ai trouvé qu’il s’était bien débrouillé. Il a effectué de belles passes et il a bien couru. Honnêtement, ce n’est pas évident d’arriver comme ça et de prendre la relève du quart régulier, surtout quand ton dernier départ remonte à deux ans. Oui, je lui donne une bonne note pour le travail effectué.

On retourne au boulot mardi matin et on se prépare maintenant à se mesurer aux Stampeders de Calgary samedi au stade Percival-Molson. Les Stamps (9-4), que nous avons battus chez eux en août, sont favoris pour remporter le titre dans l’Ouest depuis que les Blue Bombers de Winnipeg ont perdu leur quart Matt Nichols jusqu’à la fin de la saison. Bref, ce ne sera pas une partie de plaisir et on aura besoin de l’enthousiasme et du support de nos partisans.



Non, nous ne sommes toujours pas assurés de participer aux séries éliminatoires. Mais on va les faire, on le sait. C’est une question de temps avant que ce soit officiel. Moi, c’est ma première saison à Montréal, mais je sais que ceux qui ont vécu l’enfer des dernières années ont très hâte que cette participation aux séries soit confirmée.

J’espère que ça le sera dès le week-end prochain.

Pas facile de perdre tout le temps

Le Rouge et Noir d’Ottawa a perdu ses sept derniers matchs. Rien ne va plus dans la capitale fédérale. Et je peux vous dire une chose : perdre comme ça, à toutes les semaines, c’est difficile. Je sympathise avec les joueurs de l’équipe.

C’est encore pire à cette période-ci de l’année en passant parce que les dirigeants commencent à penser en fonction de la saison suivante. Ce qui veut dire que des joueurs vont perdre leur emploi.

Une série de défaites comme celle-là fait également en sorte que la vraie nature de certains ressort. Et c’est là que ça peut devenir très difficile dans le vestiaire.

On est dans le monde du sport professionnel et, dans cet univers-là, c’est la victoire qui compte. Et quand tu perds tout le temps, c’est l’enfer…

Propos recueillis par Michel Tassé