À travers les fenêtres du bâtiment, on pouvait voir la comédienne Louise Portal en pleine action. Elle incarne la propriétaire d’un salon funéraire, là même où fut exposé un homme personnifié par Marcel Sabourin – qui devait arriver quelques heures plus tard. Elle est confrontée au fils endeuillé (Emmanuel Bilodeau), revenu dans sa ville natale en compagnie de sa fille, une charmante gamine épousant les traits de Lilou Roy-Lanouette. On devine que quelque chose cloche, mais quoi au juste ?
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On ne peut pas en dire beaucoup plus, a laissé entendre Loïc Darses, au cours d’une entrevue accordée au Progrès. Il a cependant ajouté que l’histoire trouvait son origine à l’intérieur de sa famille, dont les racines sont ancrées dans la terre saguenéenne. C’est pour cette raison, d’ailleurs, que les sept jours que durera le tournage seront passés dans la région. Dès l’écriture du scénario, le jeune homme a su qu’il ne pourrait pas en être autrement, un avis partagé par la productrice Audrey-Ann Dupuis-Pierre.
« Des scènes seront filmées à Chicoutimi, au cimetière de Saint-Fulgence et dans le secteur de La Baie, où on trouve plusieurs routes donnant accès à des paysages grandioses, fait-elle valoir. En plus, c’est le fun de travailler ici parce que les gens sont gentils et collaborateurs. Ce n’est pas comme à Montréal, où ils sont tannés des tournages. »
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Un défi d’acteur
L’équipe formée d’une trentaine de personnes, dont dix de la région, se trouve sous le giron de la boîte Metafilms, basée dans la métropole. Son objectif consiste à produire un film dont la durée jouera autour de 28 minutes. Il devrait être prêt au début de 2020, à temps pour être intégré à la prochaine édition du festival REGARD sur le court métrage au Saguenay.
Cette perspective, qui reste à confirmer, sourit à Louise Portal. Elle qui a participé à la dernière édition, qui a joué dans une trentaine de courts, connaît la valeur de cette tribune. En attendant, elle est heureuse de passer deux jours dans la peau de son personnage, une femme qui sait où réside son intérêt et qui n’hésite pas à le défendre. Et si ses vêtements et sa coiffure semblent appartenir à un autre temps, c’est parce que l’histoire se déroule en 1980, de part et d’autre de la campagne référendaire.
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« Le scénario de Loïc est riche, très bien ficelé. Il y a de l’humour, du drame et de la sensibilité. Je le trouve talentueux », énonce la comédienne, qui n’avait jamais tourné avec lui. Partageant la même table à la pause du dîner, en compagnie de Lilou Roy-Lanouette, Emmanuel Bilodeau a brossé un portrait de son alter ego, une âme tourmentée ayant pour nom Raymond Tremblay.
« Cet homme est coincé. Il sacre. Il est alcoolique et peut se montrer violent verbalement. Ça le situe à l’opposé de moi et pour cette raison, le film me pose un beau défi en tant qu’acteur. C’est de l’anti-casting », décrit l’interprète. En prime, cette production marque ses retrouvailles avec Louise Portal, plus de 20 ans après la série télévisée Le volcan tranquille. Il lui a aussi fait découvrir une fillette charmante, celle qui partage la vedette avec lui, qu’on verra dans presque toutes les scènes.
« Dès l’audition, j’ai eu un coup de coeur pour Lilou. Elle est vraiment allumée », affirme Emmanuel Bilodeau. Pas intimidée pour deux sous, la principale intéressée, qui célèbre son neuvième anniversaire de naissance aujourd’hui (samedi), a profité de l’occasion pour mentionner un autre projet dans lequel on la verra prochainement. « J’ai joué dans Jouliks, un film tiré d’une pièce de théâtre. Il a été réalisé par Mariloup Wolfe », précise la belle enfant, avec un aplomb que lui envieraient maints adultes.