Centrale Jim-Gray: Gaudreault veut de la transparence

Le 3 avril dernier, Québec a renouvelé l’octroi des droits pour l’exploitation de la centrale hydroélectrique Jim-Gray.

Le député de Jonquière, Sylvain Gaudreault, réclame plus de transparence et souhaite obtenir davantage de détails du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, au sujet des investissements réalisés par Produits forestiers Résolu (PFR) à la suite du renouvellement du bail sur les forces hydrauliques de la rivière Shipshaw, spécifiquement pour la centrale Jim-Gray.


À la mi-avril, le député a interrogé le ministre dans le cadre de l’étude des crédits budgétaires 2019-2020 au sujet des investissements que s’était engagé à réaliser PFR.

M. Gaudreault rappelle qu’en février 2014, une entente-cadre autorisant la location pour deux périodes (2002-2011 et 2012-2021) a été signée entre le ministre des Ressources naturelles et le président de PFR. Cette entente prévoyait notamment le renouvellement de cinq baux de forces hydrauliques, dont celui de Jim-Gray.

L’entente-cadre prévoyait également certaines dispositions relatives aux activités forestières et papetières de l’entreprise, notamment des investissements de 150 M$ tel que prévus à la loi et des obligations de maintenir ouvertes certaines usines et de poursuivre les activités de PFR dans le domaine de l’industrie forestière et du papier.

Le 3 avril dernier, Québec a renouvelé l’octroi des droits pour l’exploitation de la centrale hydroélectrique en se basant sur le fait que le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles a négocié avec PFR une entente pour le contrat de la centrale. Le ministre prétend que les investissements requis pour la période 2012-2021 ont été complétés en 2018.

En entrevue, M. Gaudreault affirme que dans un objectif d’assurer un bon suivi des investissements réalisés et du respect des obligations contractuelles de PFR, il y a lieu de demander au ministre quelles sont les grandes lignes de cette entente négociée dans les dernières semaines. « Je réclame plus de détails afin de voir la concordance entre ce qui a été négocié en 2014. J’aimerais savoir qu’est-ce qui permet au ministre d’affirmer que les 150 M$ ont été investis », a-t-il déclaré.

Le député de Jonquière ajoute qu’à l’époque PFR s’était engagée à réaliser une étude visant à déterminer quelles opportunités s’offrent pour assurer l’avenir de cette usine vieillissante. Cet engagement faisait suite à la fermeture de la machine à papier no 6 de l’Usine Kénogami.

Dans le cadre des discussions qui ont eu lieu avec la direction de PFR, M. Gaudreault a dit souhaiter que la ministre Andrée Laforest ait été partie aux discussions et informée de l’entente négociée.

Le député de Jonquière conclut en affirmant que l’utilisation des forces hydrauliques de l’État constitue un privilège pour lequel les contribuables sont en droit de poser des questions et d’obtenir des réponses tout en se disant que certaines informations peuvent avoir un caractère stratégique.