La vieille prison dans la mire de la Société historique du Saguenay et de BAnQ

La Société québécoise des infrastructures étudie actuellement le potentiel de la prison de Chicoutimi pour abriter la Société d’histoire du Saguenay et  BAnQ Saguenay.

La Société historique du Saguenay et Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), qui cohabitent depuis la fin des années 90, déménageront au cours des prochaines années. Les documents d’archives s’accumulant d’année en année, les locaux actuels commencent à être saturés. Un premier bâtiment est dans la mire des deux organisations ; l’ancienne prison de Chicoutimi. La bâtisse construite en 1929 est présentement en évaluation à la Société québécoise des infrastructures (SQI).


La Société historique du Saguenay et BAnQ Saguenay offrent un guichet unique de recherche au Saguenay, en cohabitant dans les mêmes locaux et en jumelant leurs archives. À la longue, les documents s’accumulant, elles n’ont d’autres choix que de se relocaliser. « Une relocalisation est nécessaire tous les 30 ans environ, afin d’assurer notre mission de préserver le patrimoine. Évidemment, nous ne pouvons pas faire du ménage ! On peut faire des tris, mais nous ne jetons pas de documents, cela va de soi », a expliqué la directrice générale de la Société historique du Saguenay, Joëlle Hardy, lorsque rencontrée en compagnie de l’archiviste coordonnatrice de BAnQ Saguenay, Myriam Gilbert.

Actuellement, les deux organismes préservent l’équivalent de trois kilomètres en boites de documents de toutes sortes, que ce soit juridiques, architecturaux, historiques, familiaux ou médiatiques. Il y a environ 20 000 boites de documents dans le magasin de la société et deux millions de photographies, sans compter les plans et les négatifs.

Le fait que les deux organisations soient logées sous un même toit offre l’un des plus grands centres d’archives du Québec. « Nous sommes les seuls au Québec à offrir un guichet unique et il faut préserver ce joyau organisationnel », souligne Joëlle Hardy.

Actuellement, les deux organismes préservent l’équivalent de trois kilomètres en boîtes de documents de toutes sortes, qu’ils soient juridiques, architecturaux, historiques, familiaux ou médiatiques. Il y a environ 20 000 boîtes de documents dans le magasin de la société et deux millions de photographies, sans compter les plans et les négatifs.

La directrice générale de la Société historique du Saguenay, Joëlle Hardy, et l’archiviste coordonnatrice de BAnQ Saguenay, Myriam Gilbert, expliquent qu’un projet de relocalisation peut s’échelonner sur plusieurs années.

Déménager un centre d’archives n’est pas chose aisée. En tout, un tel projet de relocalisation peut s’échelonner sur cinq, voire sur huit ans. Présentement, la SQI cherche un nouvel endroit pour les deux organisations. Un premier bâtiment est en analyse. « Nous regardons du côté de la vieille prison de Chicoutimi. C’est le premier bâtiment qui est analysé par la SQI. Étant donné que la BAnQ est un organisme gouvernemental, c’est la SQI qui doit faire l’analyse des bâtiments. Elle regarde présentement dans son propre parc immobilier (la prison est la propriété de la SQI). Si elle ne trouve pas, elle regardera dans d’autres parcs immobiliers et ensuite, l’option d’une nouvelle construction sera étudiée », a expliqué Joëlle Hardy.

Pour abriter des archives, un bâtiment doit répondre à plusieurs exigences. « Ça doit être un bâtiment très solide, en raison du poids des documents et des risques d’effondrement. La pièce doit également être réfrigérée et sans fenêtres, afin d’éviter que les documents s’abîment. Une salle de conservation ne peut pas être située dans un sous-sol, en raison des dégâts d’eau. Bref, ce n’est pas simple », explique de son côté Myriam Gilbert. Présentement, le magasin est situé dans le gymnase de l’ancien orphelinat de Chicoutimi, au 930 Jacques-Cartier.

Actuellement, les deux organismes logent au 930 rue Jacques-Cartier, à Chicoutimi.

« C’est certain que la prison, c’est une option intéressante, puisque notre mission est de préserver le patrimoine, mais la décision n’est pas de notre ressort, c’est vraiment la SQI qui étudie la situation. Nous devrions avoir des nouvelles au début de l’été », a ajouté Joëlle Hardy.

Le déménagement des archives ne se fait pas non plus en une journée. Toutes les boîtes ont une identification numérotée et elles doivent être replacées correctement. Un déménagement et un réaménagement peuvent s’échelonner sur quelques années.

La vieille prison

La prison de Chicoutimi, située sur la rue Price, à deux pas du centre-ville, a été construite en 1929. Elle a fermé ses portes en 2015, lors de l’ouverture de celle de Roberval. La SQI a mis le bâtiment en vente, mais n’a trouvé aucun preneur. Une pancarte est d’ailleurs toujours affichée devant le vieux bâtiment.

L’immeuble est d’une superficie de 2178 mètres carrés et le terrain de 7535 mètres carrés.