Trois femmes natives du Saguenay-Lac-Saint-Jean se sont retrouvées par hasard dans le village, ce qui a mené à la création de Minuit moins cinq. Fruit du destin, toutes leurs expériences connexes leur permettaient de démarrer une organisation à visée écologique. Elles sont installées dans un atelier dans le centre communautaire de La petite école, à L’Anse-Saint-Jean.
Julie-Vanessa Tremblay, l’une des fondatrices, avait un projet similaire, il y a quelques années, aux Îles-de-la-Madeleine. Lorsqu’elle est revenue dans la région, elle a voulu continuer dans cette voie. « Je me suis rendu compte que partout où il y a des êtres humains, ils jettent des vêtements alors qu’on peut les transformer et fabriquer de nouvelles choses. Nous avons rassemblé une équipe et ça fait maintenant un an et demi qu’on opère », explique-t-elle.
Aidées par quelques employés et sous-traitants, elles fabriquent des vêtements, des accessoires mode et des utilitaires du quotidien à partir de vêtements déchus. Draps, vêtements troués, défaits, elles gardent certains morceaux de tissus pour en faire quelque chose de nouveau.
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Dans leur inventaire, on retrouve, par exemple, des étuis en forme de baleine faites avec de vieux jeans, des sacs réutilisables créés à partir de tissus colorés, des tampons démaquillants fabriqués avec de vieux draps en flanelle. Des vêtements d’hiver, comme des tuques et des cache-cous, se trouvent aussi sur leur site Internet.
Selon elles, l’organisation se démarque grâce à son souci de l’environnement, mais aussi en raison des looks proposés.
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Les créatrices suivent beaucoup les modes et tiennent vraiment à ce que leurs produits aient une belle apparence. « On essaie que le look soit moins “patchwork” que ce qui se fait ailleurs », note Marielle Huard.
La coopérative a pensé à chaque étape de la production, afin qu’elle soit la plus écologique possible. Tous les détails y passent.
« On a mis notre fond de site Web bleu marin parce qu’il prend moins de luminosité et de cette façon, il est plus écologique », donne en exemple Marielle Huard.
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Également, lors de l’envoi de leurs produits, elles emballent les biens dans de vieilles boîtes. « Ce sont des enveloppes qu’on coud avec de vieux livres qu’on récupère ou encore des pamphlets de festival, qui nous servent d’emballage pour nos envois Internet ou pour les achats à l’atelier. Nos étiquetages pour les cotons démaquillants, les mouchoirs réutilisables et les bandeaux sont aussi faits à partir de boîtes de céréales », a souligné une autre fondatrice, Pascale Boudreault.
Nouveau site Internet
Les jeunes femmes viennent de lancer leur tout premier site via la plateforme Etsy, minuitmoinscinq.co, où on retrouve toutes leurs créations. Avec Internet, il est maintenant facile pour elles de rejoindre un maximum de personnes, même de l’extérieur.
En plus, l’été, des milliers de touristes abondent dans les rues de L’Anse-Saint-Jean, ce qui leur donne un emplacement stratégique pour y faire du commerce. Elles ne ressentent pas le besoin d’être dans une grande ville.
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L'IMPORTANCE DU MODÈLE
Les fondatrices de Minuit moins cinq ont choisi de créer une coopérative, ce qui était très important pour elles.
Le modèle de gestion est horizontal, ce qui signifie que personne n’est plus haut que les autres et les associées participent toutes à la prise de décision. « Ça permet aussi aux personnes motivées de faire grandir la coopérative. Ça fait aussi qu’il n’y a pas personne qui fait plus de sous qu’une autre », a soutenu Pascale Boudreault.
Le modèle coopératif leur permet de toucher à toutes les tâches et de partager leurs connaissances.
Dons de tissus ou de vêtements
Les personnes qui veulent aider la coopérative dans leurs différents projets peuvent notamment donner certains morceaux de tissus ou de vêtements. La coopérative est également ouverte à faire des projets avec des friperies ou des organismes.