Lors de son passage à l’hôtel Delta, Mme Joly a participé à un panel de discussions en compagnie du député de Lac-Saint-Jean, Richard Hébert, du président de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, Éric Larouche, de la mairesse de Saguenay, Josée Néron, et de Martin Soucy, président-directeur général de l’Alliance touristique, le tout animé par François G. Chevrier, conseiller stratégique à l’Alliance touristique.
Lors de son introduction, Mme Joly a mentionné devant l’auditoire que malgré le fait que le Canada ait battu pendant trois années consécutives des records de fréquentation, il a perdu des plumes au classement mondial des pays les plus fréquentés, passant du 10e au 18e rang avec 21,3 millions de touristes. Elle a mentionné que des pays comme l’Islande, la Nouvelle-Zélande et le Japon ont attiré un plus grand nombre de touristes en se dotant d’une stratégie nationale sur le tourisme. « Si on prend les bonnes décisions politiques, on est capables de créer 180 000 nouveaux emplois d’ici 2030. »
Le développement d’une offre touristique hivernale, le prolongement des saisons afin d’éviter les périodes mortes et les tourismes autochtone et culinaire figurent parmi les pistes à explorer pour les régions comme le Saguenay-Lac-Saint-Jean qui peut bénéficier du surplus de touristes des grands centres urbains de Toronto, Montréal et Vancouver.
Selon elle, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est un modèle puisqu’il a été capable de développer des produits touristiques originaux comme la Traversée du lac Saint-Jean à la nage et à vélo, la Véloroute des Bleuets, les croisières internationales, le Zoo de Saint-Félicien et la Fabuleuse histoire d’un royaume, sans compter ses parcs.
Selon elle, c’est possible de faire mieux en travaillant en plus grande concertation entre les régions au chapitre du transport et de l’hébergement.
Interrogée en point de presse sur le fait que dans la région, des services douaniers à l’Aéroport de Bagotville permettant de recevoir des vols internationaux sont réclamés depuis des années, et que le terminal ne suffit plus aux besoins, Mme Joly a mentionné que la mise en place de grappes touristiques permettrait d’analyser comment gérer cet équipement ainsi que l’offre touristique. « Il y a de l’argent sur la table et des sous disponibles pour les aéroports. » Elle a mentionné qu’il faudrait surveiller le prochain budget fédéral sur cet aspect.
En ce qui a trait au service des douanes, Mme Joly a indiqué que du travail doit être effectué avec son collègue aux Transports, Marc Garneau.
Le panel d’échanges n’a pas permis aux membres du public de poser des questions aux participants, une formule que certains ont déplorée.