Le bien-être des employés, une nouvelle priorité

Les entreprises et organisations qui se dotent de politiques efficaces en matière de santé et sécurité au travail, avec une attention particulière pour le bien-être des employés, ont de fortes chances de tirer leur épingle du jeu dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre comme c’est le cas en ce moment.


Des représentants d’entreprises, d’organismes gouvernementaux et de la CNESST participaient vendredi au 34e colloque santé-sécurité du travail du Saguenay-Lac-Saint-Jean-Chibougamau-Chapais. Le colloque se déroulait sous le thème « La prévention, j’y participe ». Un thème inclusif qui appelle les travailleurs et travailleuses à jouer un rôle central pour protéger leur santé et leur sécurité sur les lieux de travail.

La directrice régionale de la CNESST, Violaine Lavoie, estime qu’un changement fondamental est en cours dans le bassin de main-d’oeuvre. « Les jeunes accordent une plus grande importance au bien-être en milieu de travail. Définitivement, les entreprises qui se préoccupent de tout cet aspect ont des chances d’attirer et de retenir de nouveaux employés. »



La tradition veut que les organisateurs du colloque traitent d’une multitude de facettes concernant les différentes problématiques vécues dans les milieux de travail. Des problématiques précises prennent cependant le dessus et dominent pendant un certain nombre d’années.

Le coprésident du colloque, Harold Bherer, en compagnie de Sabrina Salesse, évoque que toute la dynamique entourant la gestion du changement est devenue une préoccupation importante dans les entreprises et les organisations. Les transformations dans les milieux de travail exercent une pression sur les travailleurs. Selon le coprésident, il est crucial que les travailleurs et travailleuses deviennent des acteurs importants de ces transformations.

Les organisateurs avaient donc prévu au programme une conférence de Sébastien Sasseville intitulée De l’Everest au Sahara, changement et agilité en entreprise. En gros, cet homme hors de l’ordinaire démontre qu’il est possible par l’action de transformer l’adversité en occasion à saisir. Il a lui-même suivi cette règle après avoir reçu un diagnostic de diabète de type 2, le plus grave pour cette maladie.

La liste des conférences et ateliers confirme l’intérêt des spécialistes du domaine pour tout ce qui concerne l’humain dans les organisations. Il est question de santé psychologique au travail, de civilité, de la gestion du temps, du stress et de la résilience.



Pour les organisateurs, le colloque doit permettre aux participants de se familiariser avec les problématiques en matière de santé et sécurité, et surtout de repartir à la fin de la journée avec des outils additionnels pour intervenir dans les milieux de travail.

Le colloque offre aussi des ateliers sur certaines priorités. Il présentait donc un atelier sur les chutes. La directrice régionale affirme que la vaste campagne qui avait attiré l’attention du public pour sensibiliser l’industrie de la construction aux chutes a atteint ses objectifs. Une campagne semblable a été menée pour les machines qui sectionnent des matériaux et qui peuvent blesser sérieusement un opérateur.

Les développements technologiques amènent de leur côté de nouveaux défis pour les spécialistes en matière de santé et sécurité. Le chef du service d’inspection et de prévention pour la CNESST, Clément Munger, identifie tout le domaine des nanotechnologies. Les travailleurs sont de plus en plus en présence de produits très petits, avec un potentiel de risque pour ces derniers. Le chef de service affirme que cette préoccupation se présente depuis trois ou quatre ans.